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Nouvelles règles pour les équipementiers de Renault

Le panel des fournisseurs Somaca sera fusionné à celui de Renault monde en octobre prochain.

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Apartir d’octobre prochain, le panel des fournisseurs de la Somaca fusionnera avec celui de Renault monde. Les acheteurs de la marque au losange pourront ainsi optimiser leur travail en fonction des contraintes de temps, de coûts et de qualité. En principe, cette unification constitue une aubaine pour les équipementiers puisqu’ils disposeront d’un marché potentiel beaucoup plus large. «A condition qu’ils puissent se mettre au niveau international», tempère Abdelwahed Harrizi, directeur des achats de Somaca et Renault Maroc. Il s’agira, outre l’acceptation des conditions générales d’achats du groupe, de respecter les droits sociaux fondamentaux (refus du travail des enfants, garantie de la sécurité et de la santé des employés…), ce qui revient à un nivellement par le haut.

Un grand nombre d’opérateurs pourront-ils en profiter? Bouchaib Berhoumy, DG de Fapec, société spécialisée dans le câblage et vice-président de la Fimme (Fédération des industries mécaniques et métallurgiques), en doute vu le niveau élevé des coûts de production, des problèmes de financement et du niveau des droits de douane.

Conditions draconiennes pour être éligible
Cette retenue est d’autant plus justifiée que le Maroc est mis en concurrence, notamment avec les ex-pays de l’Est, qui bénéficient de la proximité géographique et d’un coût de main-d’œuvre compétitif. «En temps normal, nous pouvons créer des relations avec les acheteurs, travailler sur la durée et bâtir une relation de confiance. Sur un panel, c’est autrement plus anonyme», analyse un équipementier. Pour d’autres, cela ne devrait pas changer grand-chose, en raison de «la politique de transparence de Renault». Cette remarque est prise à son compte par M. Harrizi qui souligne que la nouvelle approche ne constitue «absolument pas une révolution», en précisant qu’il y a des sociétés «très solides avec lesquelles Renault continuera à travailler». Du moins, pour ce qui est de la Somaca. En effet, les marchés étrangers restent difficiles d’accès. M. Barhoumy ne se décourage pas et considère que le Maroc bénéficie déjà d’un transfert de savoir-faire, et qu’il lui reste juste à gagner en compétitivité.

Cela dit, certains équipementiers déplorent toujours les conditions de la Somaca. Il est expliqué, par exemple, que les factures sont honorées 3 mois après livraison et les fournisseurs doivent constituer un stock suffisant pour parer à tout problème, de manière à ce que le montage ne soit pas interrompu. D’où des investissements importants, en particulier pour la PME.

Com’ese

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