Nouvelle série de mesures pour encourager la création de consortiums d’exportation

L ’Etat veut encourager les entreprises exportatrices à s’organiser en consortium. Pour ce faire, la subvention accordée aux structures déjà créées sera portée de 750 000 DH à 1,5 million. Dans le même sens, le ministère du commerce extérieur vient de lancer une étude pour évaluer l’impact de ces consortiums sur le chiffre d’affaires à l’export des entreprises impliquées. Parallèlement, ce département s’emploie à définir un cadre juridique et fiscal spécifique à ces structures. Car, pour le moment, elles ne bénéficient pas des avantages accordés aux sociétés exportatrices à savoir l’exonération de l’impôt sur les sociétés (IS) et de l’impôt sur le revenu (IR) sur le chiffre d’affaires à l’export pendant les cinq premières années de création, et un abattement de 50% sur les mêmes impôts au delà de cinq années. C’est justement à cet handicap que le ministère du commerce extérieur veut s’attaquer pour inciter davantage les entreprises à adhérer à cette forme de regroupement dont les premières expériences remontent à 2002.
L’idée qui a présidé à la création de ces structures est, qu’en se regroupant, les entreprises sont à même d’attaquer les marchés étrangers, les plus gros en particulier, par des offres compétitives. Elles peuvent également mutualiser certaines opérations comme la prospection dont le coût peut être très élevé.

Plus de 200 entreprises impliquées

Aujourd’hui, 19 consortiums d’exportation sont en activité, et 11 sont en cours de création. Plus de 200 entreprises de différents secteurs (textile, agroalimentaire, électronique, tourisme) sont impliquées.
Pour soutenir leurs actions, 14 consortiums ont bénéficié d’une enveloppe de 9,6 MDH dégagée du Fonds de soutien à l’export institué au titre de la Loi de finances de 2009. Six autres consortiums ont bénéficié de 5,5 MDH dans le cadre de l’appui de Maroc Export. Ce montant équivaut à la prise en charge de 85 à 100% des dépenses engagées dans 24 activités promotionnelles.
Les consortiums ont bénéficié également du soutien du gouvernement italien qui a débloqué 750 000 dollars (soit 6 MDH) pour l’assistance technique. S’étant forgé une expérience très avancée dans ce domaine, les Italiens ont organisé une série de formations au profit des cadres et des fonctionnaires de Centres régionaux d’investissement (CRI), de Chambres de commerce et d’industrie, et d’associations professionnelles au Maroc. Objectif : «Répandre ce nouveau concept et assurer l’application des techniques qui facilitent la mise en place des consortiums», indique un responsable du ministère du commerce extérieur.