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Affaires

Nouveau système de calcul du PIB à  compter du 24 avril

1998 sera désormais l’année de référence pour la comptabilité nationale.
Quelques points de PIB supplémentaires sont attendus.

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C’est lundi 24 avril que le Haut Commissariat au Plan (HCP) présentera, à Rabat, le nouveau système marocain de comptabilité nationale, conforme aux normes du système de la comptabilité des Nations Unies de 1993.

La mise à jour du système marocain de la comptabilité nationale (SMCN) prendra comme année de référence 1998, et au cours de cette rencontre, le HCP donnera les résultats de cette mise à jour en termes de PIB pour les années 1998 à 2003. En janvier 2007, un séminaire international sera organisé, au cours duquel seront présentés les résultats de cette nouvelle comptabilité pour les années 2004 et 2005.

Le poids du tertiaire sera augmenté
Avec le changement de l’année de référence ainsi que l’adoption de nouvelles normes (celles des Nations Unies) améliorant la couverture des comptes et comportant des données désagrégées, de nombreuses variables devraient être modifiées et, au bout, le niveau du PIB devrait s’apprécier, explique-t-on.

Un premier exercice d’évaluation réalisé par le HCP montre d’ores et déjà que le PIB nominal base 1998 dépasse de 11,5 % celui de 1980.
Il faut rappeler à cet égard que la comptabilité marocaine actuelle prend comme référence l’année 1980, et utilise les normes de l’ONU établies… en 1968 (les seules existantes avant la réforme de 1993). Cela signifie, relève la Banque mondiale dans son dernier rapport (voir p. 35) que la comptabilité nationale marocaine, avant sa mise à jour, «ne traduit pas les évolutions des prix relatifs au cours du temps, car les prix relatifs de l’année de référence se réfèrent [justement] aux coûts de production pratiqués à cette même date, ce qui exclut les changements structurels, technologiques et économiques intervenus depuis». Il en résulte, explique encore la Banque mondiale, que «la précision de la comptabilité nationale s’est (…) érodée au fil des années et les erreurs d’appréciation du PIB et de ses composantes atteignent des niveaux non négligeables». Les premiers résultats du nouveau système montrent en effet que le poids relatif de certains secteurs (comme les secteurs primaires et manufacturiers) sont en baisse entre 1980 et 1998, alors que le secteur tertiaire par exemple est en progression d’environ 6 % (voir tableau). Ce n’est pas Driss Jettou qui dira le contraire, lui qui a du mal à comprendre que 18 millions de quintaux de céréales en moins aient fait chuter le PIB de 3 points !.

Com’ese

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