Affaires
Nouveau coup d’accélérateur au développement industriel dans le Souss Massa
Feu vert pour 17 nouveaux projets industriels d’un montant global de 203 millions de DH avec à la clé 1369 emplois directs à moyen terme.

La commission régionale d’investissement et de dérogation dans le Souss Massa continue sur sa lancée. Ce sont 17 nouveaux projets industriels d’un montant global de 203 millions de DH qui ont été approuvés jeudi 10 octobre. C’était sous la présidence de M. Ahmed Hajji, wali de la Région de Souss-Massa, en présence de M. Brahim Hafidi, président du Conseil Régional Souss Massa. Les nouveaux engagements d’investissements créeront à moyen terme un nombre de 1369 emplois. C’est ce qui a été annoncé hier lors des travaux de la Commission.
Après les approbations enregistrées ces deux dernières semaines lors de précédents travaux de ladite commission, cela porte le nombre de projets validés au total en deux semaines à 89 projets. Des engagements d’une valeur globale de plus de 4,3 milliards de DH avec à la clé 6296 emplois directs à moyen terme, sans oublier les retombées en milliers d’emplois indirects. Le nouveau parc industriel intégré implanté dans la commune de Drarga à travers un investissement total de 470 millions de DH et la 3ème tranche de l’Agropole dans le parc Haliopolis offrent ainsi de nouvelles opportunités et les investisseurs visiblement se bousculent au portillon. On parle même de liste d’attente pour certaines surfaces.
Du jamais vu en un tel laps de temps aussi court, de mémoire de Souss Massa, s’étonnent de nombreux opérateurs économiques. La disponibilité du foncier et les conditions toutes nouvelles d’attribution en toute transparence sont, de l’avis de beaucoup d’entre eux, les raisons de cet engouement. Dans le milieu économique de la région, les acteurs restent toutefois curieux de voir dans quels délais ces engagements seront réalisés.
Les autorités locales, les élus de la région et l’opérateur public Al Omrane, qui ont vécu les dérapages en termes de valorisation des premières zones industrielles d’Agadir et d’Ait Melloul, sont aujourd’hui aguerris et semblent avoir pris toutes les précautions pour que l’histoire ne se répète pas. Et ce par la mise en place d’un dispositif juridique ficelé marqué par des délais précis. Selon une source proche du dossier, d’une manière globale, les attributaires auront un délai maximum de 18 mois pour réaliser leur projet à partir de la réception de leur lot respectif prévue courant 2020. Auparavant, dès l’obtention de la lettre d’affectation à l’issue des travaux de la Commission, ils seront chacun tenus de s’acquitter d’une avance de 60% de la valeur du terrain auprès de l’opérateur public en charge de l’aménagement de la zone et d’effectuer dans un délai d’un mois toutes les démarches administratives nécessaires dont la légalisation de l’acte d’engagement et d’accord. Une fois cette étape franchie, les affectataires auront deux mois pour l’obtention de leur autorisation de construire et de démarrer les travaux dans un autre délai de deux mois. La commission locale de suivi veillera au respect du timing et au respect des engagements. Elle devrait se réunir un fois par mois, précise la même source. Le retrait du lot attribué et une retenue de 5% du montant payé est le sort des attributaires qui seront irrespectueux des délais et des engagements pris, ajoute-t-elle.
Reste plus aujourd’hui aux affectataires qu’à se lancer. C’est toute une région qui va suivre le développement de leur projet. Normal il y va de la création d’emplois avec de fortes retombées sur toute une économie locale.
