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«Nous visons la création de 500 entreprises par an avec une moyenne de 40 entreprises par région»

Le programme «1000 fikra» est ouvert à tous les porteurs de projet marocains sans distinction d’âge, de diplômes et d’expérience. «50 sprints» est plus sélectif et dédié à des entrepreneurs déjà matures. Le financement, l’accompagnement et l’incubation sont assurés par les partenaires d’Afriquia : la Fondation Maak, les incubateurs MCISE et Bidaya mais aussi PopUp Business School.

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Said El Baghdadi Directeur général d’Afriquia

Afriquia a lancé «1 000 fikra», un programme qui vise à convertir 1 000 idées en 1 000 entreprises, et «50 sprints», un programme d’accélération destiné aux start-up à fort potentiel. Avec un investissement de 200 MDH hors accompagnement et incubation, l’entreprise de distribution de carburant vise la création de 500 entreprises par an sur deux ans. L’engouement existe. Cinq jours après le lancement de 1000 fikra, des milliers de candidats se sont inscrits sur le site dédié au programme. «50 sprints» est pour sa part un programme sélectif ayant pour but de pousser des entreprises qui opèrent déjà dans les métiers de développement durable, high-tech et mobilité vers la croissance à l’international. Afriquia est en discussion avec deux entrepreneurs qui bénéficieront d’une incubation dans la station F à Paris (plus grand incubateur de start-up au monde) et d’un financement adéquat.

Afriquia a lancé «1000 fikra», un programme qui vise à convertir 1 000 idées en 1 000 entreprises, et «50 sprints», un programme d’accélération destiné aux start-up à fort potentiel. Qu’est-ce qui a motivé la création de ces programmes ?
Afriquia fête cette année ses 60 ans. Durant toute son existence et en plus de son rôle économique, notre entreprise a toujours défendu des causes nobles telles que l’éducation, la protection de l’environnement, le soutien à la culture, aux arts et au sport Et ce, à travers l’accompagnement de plusieurs événements dans tout le Royaume. Afriquia demeure une entreprise socialement engagée qui appuie les causes nationales. Aujourd’hui, la création d’entreprise et le soutien à l’emploi restent les préoccupations principales des familles marocaines. C’est la raison pour laquelle nous avons investi nos efforts dans ces deux programmes.

Vous avez fédéré autour de ce projet la Fondation «Maak» pour le pilotage et le suivi du programme, PopUp Business School, Bidaya et MCISE. Quel est le dispositif et les critères de sélection des candidats ?
Notre programme «1000 fikra» s’appuie sur des formations fournies par l’incubateur PopUp Business School qui utilise la méthode anglo-saxonne, sans compter les incubateurs marocains Bidaya et MCISE (le centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social). Ces deux incubateurs se chargent chacun de 6 régions du Maroc et mobilisent un chef de projet pour chaque région. A terme, nous visons la création de 500 entreprises par an avec une moyenne de 40entreprises par région. Le potentiel existe. Preuve en est, cinq jours après le lancement, des milliers de candidats se sont inscrits sur notre site. La première étape de sélection réside dans la vérification des pièces du dossier. Après viennent l’étude sur papier et la sélection. On organise ensuite les entretiens individuels des candidats dans les différentes régions avec la présence de la Fondation «Maak», des banquiers et des mentors pour décider de l’éligibilité du projet. Il sera soumis à un comité d’approbation qui pourra également repêcher certains projets rejetés avec arguments à l’appui. Les candidats non retenus recevront des conseils constructifs et des accompagnements pour revoir leurs dossiers ou les réorienter vers d’autres activités. Ils pourront également bénéficier des formations PopUp Business School sous forme de vidéos en français et en darija.

En somme, 30 entreprises ont été lancées après incubation. Pouvez-vous nous donner des exemples de projets prometteurs et des secteurs d’activité où ils évoluent ?
Nous avons déjà reçu la candidature de start-up dans le tri sélectif, le tourisme écologique, l’agriculture biologique pour des produits à valeur ajoutée…

Vous offrez aux porteurs de projet sélectionnés, issus de «1 000 fikra», un financement à hauteur de 200000 dirhams, un accompagnement et une mise à disposition d’espaces de travail. Qu’en sera-t-il si le projet est défaillant en cours de route ?
Tout au long des 4 mois d’incubation, les Oasis Café de nos 530 stations-service seront mis à la disposition des candidats sélectionnés. A l’issue de cette période, nous leur offrons un financement qui peut aller jusqu’à 200000 dirhams sous forme de prêt d’honneur avec un an de franchise. Le remboursement est réalisé sur cinq ans. Nous avons prévu de créer 1000 entreprises et leur permettre de voler de leurs propres ailes après les 4 mois d’incubation. L’originalité du programme est son ouverture à tous les Marocains, sans distinction d’âge, de genre, de niveau de diplômes ou d’expérience.

Qu’en est-il du programme «50 sprints» dédié aux entreprises à fort potentiel de développement ?
Ce programme est par contre sélectif. Il vise les entreprises existantes dans les métiers de développement durable, high-tech et mobilité. «50 sprints» donne le droit à deux offres :

• Une incubation de trois mois dans la station F à Paris (plus grand campus à start-up au monde) qu’on a approché à travers l’incubateur de HEC Paris. Les chefs d’entreprises sélectionnés bénéficieront de rencontres BtoB, de conférences, de formations…
• L’autre concerne le financement du projet avec un accompagnement pour la levée de fonds.
Notre objectif est de pousser ces 50 entreprises à devenir des multinationales marocaines. On est déjà en discussion avec 2 entreprises que nous avons sélectionnées. Nous préparons l’offre de package optimal.