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Non, les moutons de l’Aïd ne seront pas importés!
Ce n’est qu’après l’Aïd Al-Adha que le manque en viandes ovines sera ressenti. Ce déficit sera comblé par l’importation d’un million de têtes. Ce qui ne sera pas chose facile, puisque le marché mondial est déjà sous tension.

À l’approche de l’Aïd Al-Adha, tout le monde se demande si les bêtes destinées au sacrifice seront locales ou importées. Joints par La Vie Eco, les membres de la Comader (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural) insistent sur la disponibilité en nombre suffisant d’ovins locaux pour cette période. Lors de réunions précédentes, les opérateurs avaient évoqué le nombre d’un million de bêtes à importer pour faire face à la demande de l’Aïd. Il s’agissait en fait d’un chiffre avancé avant même de vérifier les disponibilités sur le marché local. Après recensement, il s’est avéré que l’offre se chiffre actuellement à quelque 6,5 millions de têtes, dont 500.000 femelles. Cela pour un besoin estimé à 5,5 millions de têtes.
Une offre qui se veut à date, excédentaire. Mais notons que les opérations de marquage et d’identification n’ont pas encore démarré.
Cette situation n’implique pas forcément que les opérations d’importation seront arrêtées. Bien que les marchés de l’Aïd soient déjà établis, comme c’est le cas en Arabie saoudite ou en Égypte, Rachid Benali, président de la Comader, nous précise que les professionnels vont essayer d’importer 1 million de têtes afin de combler le manque qui sera engendré par l’Aïd. L’objectif étant de rétablir l’équilibre du cheptel.
Par ailleurs, concernant les prix, le président de la Comader n’a pas écarté une possible augmentation de l’ordre 5 à 10%.
