Affaires
Noms de domaines : les associations ont droit à des extensions en .ong et .ngo
L’Internet corporation for assigned names and numbers prévoit des extensions de marques, géographiques, de grandes villes, culturelles et linguistiques et d’organisations. Seulement 50 000 noms de domaine.ma enregistrés.

Avoir un site internet clair et mis à jour est donc primordial pour quiconque souhaite voir sa mission, privée ou publique, réussir. C’est en substance pourquoi la Journée nationale de l’Internet, organisée vendredi 24 février à Casablanca, par le chapitre marocain de l’Internet society (MISOC), s’est penchée cette année sur la question de l’industrie des noms de domaines, au Maroc et ailleurs. Le Maroc compte actuellement près de 50000 sites enregistrés en .ma. «Le nom de domaine n’est pas la priorité de l’entreprise marocaine mais devrait l’être», résume Hamza Aboulfeth, PDG de Genious Communications. En lançant une offre gratuite pour un an d’hébergement, ce dernier ne s’attendait pas à patienter 5 mois pour atteindre ne serait-ce que 500 entreprises. «Nous ne comptons que 25 enregistrements par jour environ alors que nous pourrions en faire 100 mais le Maroc en est très loin. Nous allons donc offrir nos services à l’étranger pour nous développer», conclut-il. Si les domaines génériques, plus de 100 actuellement, parmi lesquels les fameux .com, .org ou .net, ne suffisent pas au tissu marocain, peut-être que les nouvelles extensions prévues pour cette année changeront la donne. Les noms de domaines, gérés par l’Internet corporation for assigned names and numbers (ICANN), connaîtront ainsi un nouveau bouleversement cette année avec pas moins de mille nouvelles possibilités. Il s’agit d’extensions de marques (.lavieeco par exemple), géographiques, (.africa), de grandes villes (.paris, .quebec, ou encore .berlin), culturelles et linguistiques (.bzh, .corsica, ou .gal), thématiques (.sport, .shop, .eco, .food, .hotel, .film) et enfin des extensions d’organisation (.ong et .ngo). L’importance du développement de ces noms de domaines va d’abord de pair avec la protection du patrimoine territorial et facilite également l’utilisation de la Toile. Si la ville marocaine de Tata souhaite obtenir sa propre extension, elle le peut. Le fameux groupe indien du même nom ne pourra en effet supplanter la protection du patrimoine de la ville de Tata. En multipliant ainsi les extensions, l’ICANN offre aux acteurs économiques et sociaux plus de choix. Intervenant à l’occasion de cette Journée nationale de l’Internet, Andrew Mack, consultant chez PIR (Public Interest Registry), qui gère jusque-là les .org, et gérera les futurs .ngo et .ong, est venu présenter cette nouvelle formule. D’un coût estimé entre 30 et 45 dollars à la création, soit à peu près le même prix que pour les autres extensions, ces nouveaux noms de domaines pourraient bien intéresser le large tissu associatif marocain. Uniquement remis à des ONG vérifiées –7 critères ont été mis en place par PIR-, ils permettront de «maintenir un espace propre et sécurisé», de favoriser les contacts et le partage à travers un portail dédié, et bien sûr d’assurer aux associations une plus forte visibilité. Plusieurs associations marocaines, dont Bayti, ont d’ores et déjà été sensibilisées et ont montré leur intérêt.
