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Mourabaha auto : faites jouer la concurrence !

La durée peut aller jusqu’à 84 mois, les frais de dossier sont gratuits et ceux d’immatriculation ne sont pas intégrés dans le calcul de la marge bénéficiaire. Pour les besoins d’une simulation, nous avons pris comme hypothèse une voiture de 400 000 DH avec un apport personnel de 50%.

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Mourabaha

Les banques participatives ont dévoilé leur offre de financement Mourabaha auto au salon Auto Expo 2018 (www.lavieeco.com). Il s’agit d’offres dédiées spécialement à l’événement et dont les paramètres peuvent être modifiés au fur et à mesure de l’implémentation du produit, selon les déclarations des responsables interrogés. Umnia Bank, Assafa Bank, Al Yousr Bank et Bti Bank proposent un différé de remboursement pour tout client qui contracte un financement auto lors du salon. Si Bti propose le début du remboursement à partir du mois de juin, Al Yusr, elle, permet à ses clients de ne commencer à payer les traites mensuelles qu’après Ramadan, alors qu’Umina offre un différé de paiement d’un mois.

Chacune y va de son propre montage, que ce soit en termes d’apport personnel ou de durée. Cette dernière peut aller jusqu’à 84 mois chez Assafa Bank et 72 mois chez les trois autres. Aucune des banques n’a inclus les frais d’immatriculation dans le calcul de la marge bénéficiaire. Ils sont en effet étalés gratuitement sur la durée du crédit. Les frais de dossier sont eux aussi offerts gratuitement.

Si Umina, Assafa et Al Yusr proposent des financements classiques, en fonction du budget du client, de la durée du financement et de sa capacité financière, Bti, elle, propose plusieurs packs: Premium Plus, Premium, Smart, Avantage et Classique. Le premier requiert un apport personnel de 50% pour une durée de 36 mois. Pour la même durée, l’avance est de 40% pour le deuxième.

La marge bénéficiaire est négociable

Pour les trois derniers, le paiement peut être étalé sur 72 mois. Toutefois, une avance de 40% est exigée pour le «Smart» et de 20% pour l’«Avantage». A propos du Classique, l’acquisition d’un véhicule peut être financée sans apport personnel.

Pour les besoins d’une simulation, nous avons pris comme hypothèse une voiture  commercialisée à 400000 DH. Le financement est constitué d’un apport personnel de 50%, soit 200 000 DH, le reste est étalé sur une durée de 36 mois. La traite mensuelle se monte à 6088 DH auprès de Bti et 6240 DH chez Al Yusr. Umnia, elle, propose une traite de 6279 DH et Assafa de 6139 DH. Ce qui laisse une marge bénéficiaire de 19000DH à Bti, 24 625 DH à Al Yusr, 26068 DH à Umnia et 21000 DH à Assafa.

Ces simulations concernent un client lambda, non conventionné, qui présente un profil risque classique. Les banquiers précisent que la marge bénéficiaire reste négociable en fonction du client. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence.

Par ailleurs, les banques ont développé bien des offres conventionnées pour les fonctionnaires du secteur public ou avec des sociétés.

Hamish Al Jiddia, pas forcément obligatoire

Hamish Al Jiddia, ou marge de sincérité, appelée aussi dépôt de garantie, est obligatoire pour le financement mourabaha immobilier, vu le niveau d’engagement de la banque et les délais de traitement du dossier du client. Par contre, elle ne l’est pas forcément pour le financement auto. D’abord, parce que la durée d’instruction du dossier est nettement moins importante (cela peut s’effectuer dans la journée). Du coup, le délai de désistement du client est très court. Ensuite, les banques contactées ont toutes signé des conventions avec les concessionnaires. Si le client revient sur sa décision d’achat, elles peuvent toujours revendre le bien au concessionnaire d’un commun accord. Mais si aucun partenariat n’est noué, la banque exige une marge de sincérité de 10% en général.

En tout cas, pour le lancement officiel de l’offre Mourabaha auto, les stands des banques participatives ne désemplissent pas. Les offres attirent beaucoup de curieux, et certaines banques ont déployé les gros moyens pour attirer le plus de clients possible. C’est le cas de Dar Assafa qui a même mobilisé le comité chargé de l’étude des dossiers pour que les clients puissent acquérir leur véhicule sur place. D’ailleurs, cette banque compte vendre entre 300 et 400 véhicules pendant le salon.