Affaires
Moukawalati : 10 000 projets présentés, 2 700 retenus
Les deux tiers concernent les projets agricoles et de services
Une enveloppe de 275 MDH en 2007 et de 425 MDH pour 2008.

C’est incontestable. Le programme Moukawalati, destiné à soutenir les jeunes porteurs de projets dans le cadre de l’action du gouvernement pour promouvoir l’auto-emploi des jeunes, connaît un certain engouement. Lancé en juillet 2006, il a suscité jusqu’à ce jour – après six mois – l’intérêt de plus de 10 000 jeunes, même si la course d’obstacles est rude. En effet, ce sont près de 6 000 candidats qui ont été présélectionnés par les guichets de l’Anapec (Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences) et, parmi eux, seulement 2 711 ont été retenus par les comités régionaux de sélection qui ont lancé une formation pour le compte de 1 379 porteurs de projets. Parmi ces derniers, 719 ont déposé leurs dossiers auprès des banques, lesquelles ont pour le moment agréé en tout 170 dossiers.
L’objectif est de financer 30 000 jeunes d’ici la fin 2008
Pour le moment, c’est apparemment l’activité des services qui suscite le plus d’intérêt chez les jeunes, puisqu’elle représente 39 % des dossiers agréés ou en cours d’examen déposés auprès des banques. Elle est suivie, et c’est une bonne chose, par les projets agricoles et d’élevage (27%), tant il est vrai que le monde rural manque d’activités modernes et structurées. En troisième position vient le secteur industriel avec 21% des projets, le reste étant réparti entre le commerce (3%), les BTP (5%), l’artisanat (3%) et le tourisme (2%).
Les résultats actuels sont certes encore loin des objectifs initiaux affichés par les pouvoirs publics, qui visent à générer la création de 30 000 petites entreprises en trois ans. Pour 2006, il était question de faire aboutir quelque 2 000 projets sur la base d’une enveloppe de 50 MDH, dont 20 millions consacrés à la prime d’accompagnement de 10 000 DH par participant (contribution de l’Etat) et 15 000 DH accordés par les banques en guise d’avance pour les frais d’installation. Mais le décalage est principalement expliqué par le retard enregistré (6 mois par rapport au calendrier initial) dans la mise en route du programme.
Selon une source proche du dossier, il s’agit avant tout d’aller de l’avant et d’accompagner des projets viables, pour ne pas répéter les erreurs de l’expérience du «Crédit jeunes promoteurs» encore présente dans les mémoires. Il reste que l’ambition est de toucher le plus grand nombre de jeunes. C’est ainsi que, pour 2007, les besoins de financement se montent à 275 MDH pour 11 000 personnes et, en 2008, dernière année du programme, l’objectif est d’atteindre 17 000 personnes pour une enveloppe totale de 425 MDH.
