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Mondial des clubs : 14 000 personnes au maximum sont venues de l’étranger !
Les officiels tablaient sur un potentiel de 100 000 arrivées. Les hôteliers mis à l’index pour avoir doublé, voire triplé, leur prix. La communication à l’étranger a été jugée défaillante.

La Coupe du monde des clubs organisée du 11 au 21 décembre à Marrakech et Agadir est loin d’avoir atteint les objectifs annoncés. Alors que les officiels tablaient sur un potentiel d’arrivées de près de 100 000 personnes, les estimations à ce jour ne font état que de 5 000. Au mieux, entre 8 000 et 14 000 personnes ont fait le déplacement depuis l’étranger. «Nous avons géré les dossiers de 540 personnes qui ne sont venues que pour les matchs et entre 120 et 130 personnes qui ont également souhaité profiter d’un circuit, en plus de la compétition. Nous aurions pu en traiter plus, sachant que nous avions reçu près de 4 000 demandes d’information», indique Bouchaïd Rzane, DG de l’agence Access Holidays. Beaucoup ont renoncé car «la majorité des hôtels ont doublé, voire triplé, leur prix», poursuit M. Rzane.
Même constat du côté d’Atlas Voyages. «Nous n’avons pas vraiment profité de l’événement. Nous avons essentiellement travaillé avec nos partenaires pour le transport. Les hôteliers n’ont pas joué le jeu», confie Simo Cherif Alami, directeur d’Atlas Voyages Incoming. «Malgré nos partenariats, les hôteliers nous annonçaient qu’ils étaient complets lorsqu’ils ne l’étaient pas, préférant vendre au prix fort en direct», renchérit-on du côté d’Atlas Elite, la division luxe d’Atlas Voyages. Cette dernière affirme néanmoins avoir profité de l’événement grâce notamment à des groupes qui ont choisi des voyages sur-mesure pour une dizaine de jours. En dehors de la vingtaine d’hôtels partenaires, qui ont accueilli les délégations, et quelques riads et maisons d’hôtes, peu d’hôtels ont affiché complet.
Il faut mieux préparer l’édition de 2014
«Pour que le bilan soit positif, il aurait fallu mieux connaître les marchés et les fans. Cette édition a été une bonne expérience, en espérant que l’édition de décembre 2014 soit meilleure», espère Fouzi Zemrani, PDG de l’agence Z’Tours. Tous les professionnels s’accordent à dire que le manque flagrant de communication est l’une des principales raisons de cet échec, somme toute relatif. «Ce n’est qu’en septembre, au salon Top Resa, qu’une première communication, légère, a été mise en place. Or, les équipes étaient connues dès le mois de mai. Il n’y a pas eu d’orientation ni de stratégie», confirme M. Cherif Alami. «Cela a été une expérience. Pour 2014, il faudra commencer à communiquer dès le premier salon du tourisme prévu en janvier à Madrid, créer des packages officiels. Il faut surtout que l’ensemble des acteurs travaillent main dans la main», conseille Abdellatif Abouricha, responsable communication du CRT de Marrakech. Une chose est sûre : «S’il n’y avait pas eu le Raja, cette édition aurait été un vrai scandale», conclut M. Zemrani.
