SUIVEZ-NOUS

Affaires

Méditel ose la fin de l’internet 3G illimité : des paliers de téléchargement à  acheter

L’opérateur propose pour les clients prépayé des pass d’un, trois, dix et vingt jours. Le volume de données est limité à  500 mégas par jour et le débit peut aller jusqu’à  7.2 Mbps.

Publié le


Mis à jour le

MEDITEL INTERNET 2012 06 29

La fin de l’internet illimité au Maroc ? Oui, et c’est Méditel qui a franchi le pas. Les autres opérateurs ne devraient pas tarder à suivre. Car, contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de conclure de prime abord, c’est une bonne nouvelle pour le consommateur. En effet, les «forcenés» du téléchargement privaient les autres clients d’une qualité de service minimale, aujourd’hui plus que jamais mise à mal. A tel point que, depuis plusieurs mois, ceux qui ont un abonnement classique (post payé) chez l’opérateur commençaient à pâtir d’une connexion trop lente, en particulier le soir, le réseau étant trop saturé.

Méditel est le premier opérateur à concocter une proposition qu’on peut qualifier d’intelligente pour que chaque client en ait pour son argent, mais il doit apprendre à mieux consommer.

Ainsi, pour le client de l’offre prépayé, à partir de 10 DH, il a droit à un jour (24h) d’internet à compter de la période précise de l’activation de la recharge. S’il achète un pass de 3 jours (25 DH), 10 jours (70 DH) ou 20 jours (120 DH), la durée d’accès est doublée. En revanche, le volume de téléchargement est fixé à 500 mégas par jour (l’équivalent d’un film de 2 heures à peu près), quelle que soit la formule achetée, et le débit peut aller jusqu’à 7,2 Mbps.

Que se passe-t-il si ce volume autorisé est dépassé ? Comme on peut le penser, la connexion n’est pas interrompue. En revanche, le signal va se dégrader parce que le système d’information de l’opérateur est outillé pour gérer les flux. Mais Nabil Berrada, directeur en charge de la communication chez Méditel, explique que cela ne peut pas être transposé à la téléphonie : la loi 24-95 «interdit la discrimination entre clients postpayés ou prépayés et aucun opérateur au monde ne pourrait prendre ce risque», sinon il perdrait non seulement son image de marque mais la licence avec.

La limitation, une tendance mondiale

Il faut dire que, partout dans le monde, on s’est acheminé vers le modèle de la limitation de l’internet. Au Maroc, Maroc Telecom et Inwi indiquent discrètement les seuils de débit en fonction d’un plafond de téléchargement, mais aucun de ces deux opérateurs n’a encore franchi le seuil en formulant une offre en bonne et due forme, comme l’a fait Méditel. Bien qu’en regardant de plus près, Inwi commercialise une offre appelée Zen et limite le téléchargement sur le mobile (2 gigas), selon la formule choisie mais là il s’agit de téléphonie.

Le troisième opérateur est toutefois dans le même état d’esprit que Méditel. Il planche sur une formule similaire et promet de la mettre sur le marché «au moment voulu». Bref, pour une bonne qualité de service, la limitation du téléchargement était, disons-le, une nécessité.