Affaires
Maroc – santé : Le ministère de l’emploi se mobilise pour lutter contre la grippe A/H1N1
800 médecins du travail seront mutualisés pour couvrir les 3 000 entreprises de 50 salariés et plus.
L’activation des dispositions du code du travail relatives à la médecine du travail et à l’hygiène et sécurité.
Les risques de mutation du virus A/H1N1, et donc l’apparition d’une pandémie, sont désormais pris très au sérieux au Maroc. En vue de prévenir contre les effets ravageurs du virus sur le monde du travail, le ministère de l’emploi est impliqué dans la campagne de sensibilisation et de lutte contre l’influenza A/H1N1. Un plan d’action a été concocté dans ce sens.
Gross modo, ce plan porte sur l’application du code du travail, notamment la mobilisation des services de médecine du travail et des comités de sécurité et d’hygiène au sein des entreprises, et l’information, la sensibilisation et la formation des institutions représentatives du personnel.
Selon le ministère de l’emploi, les actions à entreprendre concernent, entre autres, la formation des inspecteurs du travail, des médecins du travail et des services extérieurs du ministère ; l’élaboration d’un «plan de continuité» par secteur privé dans le cadre de la commission nationale tripartite (Emploi, Intérieur et Santé) ; l’animation de séminaires d’information au profit des employeurs et des salariés à l’échelle régionale ; l’organisation de rencontres avec les associations professionnelles.
En raison des risques qui pèsent sur le monde du travail (absentéisme, baisse de l’activité économique, augmentation des dossiers de maladies auprès des organismes de protection sociale), le ministère de l’emploi a, dès juillet 2009, été intégré au poste central de coordination chargé de l’élaboration des mesures prises contre la grippe aviaire, lesquelles mesures demeurent encore applicables contre la pandémie du virus A/H1N1, selon le département de l’emploi. Un comité central a ensuite été créé au niveau du ministère, présidé par Jamal Aghmani et une note d’information envoyée à des délégués de l’emploi. La question qui se pose maintenant est celle de savoir comment assurer la couverture sanitaire et «informationnelle» du monde du travail, sachant que le nombre de médecins du travail est très largement insuffisant : environ 800 sur l’ensemble du territoire.
Une enveloppe de 840 MDH pour lutter contre le virus
Or, les entreprises assujetties aux stipulations du code du travail en la matière (obligation de disposer d’un médecin du travail pour toute entreprise de 50 salariés et plus) sont au nombre de 3000. Sans doute, la mutualisation des moyens s’imposera-t-elle pour faire face à ce déficit.
Selon un responsable au ministère de l’emploi, une enveloppe budgétaire de 840 MDH a été dédiée par le gouvernement pour lutter contre l’influenza A/H1N1.
En tout cas, l’apparition de ce virus met au goût du jour la nécessité de parachever l’application des lois sociales, parmi lesquelles le code du travail dans ses dispositions relatives à la médecine du travail, à l’hygiène et sécurité, mais aussi à la mise en place des institutions représentatives du personnel (comité d’entreprise, représentants du personnel, représentants syndicaux, etc.).
