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Maroc : La production de céréales atteint 97 millions de quintaux

Le secteur agricole réalise la deuxième meilleure performance de son histoire, de quoi tirer la croissance de toute l’économie. Si pour les céréales, les agriculteurs ont de quoi se frotter les mains, pour les olives et les agrumes, la situation est tout autre.

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Maroc Cereales 2013 09 13

Au Maroc, quand l’agriculture va, tout va. Cet adage sera une nouvelle fois vérifié cette année après la publication par le ministère de l’agriculture des statistiques de la saison agricole 2012-2013. La croissance économique devrait en effet atteindre un niveau globalement satisfaisant, conséquence directe de la bonne campagne agricole. En tout, l’agriculture marocaine aura clôturé la saison sur une récolte céréalière de 97 millions de quintaux, soit la deuxième meilleure performance de l’histoire après celle de 2009 où plus de 100 millions de quintaux ont été récoltés. La production de blé tendre a atteint cette année un record historique avec plus de 52 millions de quintaux. C’est en tout cas ce qu’annonce le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. Bien entendu, cette bonne campagne agricole s’explique avant tout par les conditions climatiques favorables. On le savait déjà depuis plusieurs mois : le cumul de la pluviométrie à fin mai 2013 a atteint 450 mm, soit 20% de plus que la normale et 87% comparativement à la campagne agricole précédente. Cette pluviométrie abondante a ainsi pu compenser les dégâts qu’aurait pu induire le froid précoce enregistré avant le mois de décembre dernier, et ce, en raison de la bonne répartition temporelle et géographique des pluies. Cerise sur le gâteau, les conditions climatiques des mois d’avril et de mai ont permis de réaliser une collecte d’une qualité exceptionnelle. D’après les données de la tutelle, le poids spécifique constaté sur la récolte a été de 79,3 kg/hl, soit un niveau supérieur au standard international de 77 kg/hl. Dans ces conditions, l’agriculture marocaine ne pouvait que bien se comporter.

Ceci dit, il faudrait noter l’impact positif qu’ont eu également certaines mesures du Plan Maroc Vert, dont se charge le département de l’agriculture. En effet, la campagne agricole qui s’achève a été marquée par la mise à disposition des agriculteurs d’une semence de qualité à des prix jugés raisonnables. Cela découle principalement des efforts déployés pour la diffusion, depuis 2008, par les services du ministère d’une nouvelle vague de progrès génétique parmi les exploitations agricoles.

Perspectives nettement positives pour les cultures sucrières

Outre les céréales, les données publiées font également ressortir des perspectives favorables pour les cultures sucrières. Plusieurs facteurs devraient, selon le ministère, y contribuer, notamment l’augmentation des prix à la production, le soutien à l’utilisation des semences et les signaux positifs de soutien à la mise en place de nouvelles superficies de canne à sucre. La production prévisionnelle de la betterave à sucre au titre de la campagne 2012/13 est estimée à 2,2 millions de tonnes, soit 38% de plus que l’année précédente. Cette prévision est justifiée, entre autres, par l’augmentation de la superficie de près de 20% et l’amélioration du rendement de 8%. Cette année, chaque hectare cultivé devrait en effet produire 60 tonnes en moyenne, contre 55 tonnes seulement auparavant. La production prévisionnelle de la canne à sucre est pour sa part évaluée à 559 000 tonnes contre 541 000 tonnes en 2011-2012.

Les prévisions s’annoncent également positives pour la filière oléicole. A ce niveau, bien que la saison 2012/2013 se soit achevée sur une baisse de 15% de la production d’olives, les perspectives annoncées par les services du ministère restent globalement bien orientées. Se basant notamment sur l’état de la nouaison à mi-juin 2013, les équipes du ministère de l’agriculture prévoient en effet une croissance d’au moins 30% de la production lors de la saison 2013-2014. Même constat au niveau de la filière des agrumes. Après une chute de 25% de la production cette saison, suite notamment au phénomène de succession du froid et de la chaleur en février-mars et en mai-juin, la production agrumicole devrait rapidement se rattraper pour afficher une progression de 35%, comme en témoigne l’entrée précoce en production des nouveaux vergers constatée dans plusieurs régions du Royaume.