Affaires
Maroc – Espagne : comment favoriser le bon voisinage
Plusieurs personnalités des deux pays ont participé à la réunion du 6 mai, à Casablanca.
La coopération énergétique, exemple de partenariat réussi entre les deux pays.
C’est une rencontre, la première du genre, qui a réuni une brochette de personnalités des deux pays.
«Dialogues de voisinage dans un monde global» : tel est l’intitulé de cette réunion qui a eu lieu jeudi 6 mai à Casablanca et à laquelle ont pris part André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI et président de la Fondation Anna Lindh, Manuel Marin, ancien président de la Commission européenne et actuellement président de la Fondation Iberdrola, Salaheddine Mezouar, ministre de l’économie et des finances, Amina Benkhadra, ministre de l’énergie et des mines, Rosa Canadas, présidente de la Fondation Tanja, Omar Azziman, président du Comité consultatif pour la régionalisation, et d’autres personnalités du monde économique et académique tant du Maroc que de l’Espagne.
L’Espagne est le deuxième fournisseur du Maroc
La rencontre a été organisée par la Fondation Tanja, une institution née en 2007 et qui ambitionne de favoriser le dialogue et le développement de projets communs entre le Maroc et l’Espagne, et le Circulo de economia (le cercle d’économie), institution espagnole fondée en 1958 à Barcelone et dont l’objectif était de contribuer à «la modernisation du pays et favoriser son rapprochement avec l’Europe».
Au-delà des analyses des uns et des autres de la crise économique mondiale et de ses retombées sur les deux pays, l’idée centrale qui traversa cette rencontre portait sur les complémentarités existantes entre l’Espagne et le Maroc et les possibilités de les développer davantage ; non plus seulement dans le cadre classique des relations bilatérales, mais aussi régional, méditerranéen.
L’Union pour la Méditerranée (UPM), qui succède au défunt processus de Barcelone, cette «histoire de grande frustration», selon l’expression de Manuel Marin, pourrait servir de cadre à une promotion plus vigoureuse de la relation Maroc-Espagne et, plus généralement, Maroc et rive nord de la Méditerranée.
Aujourd’hui, l’Espagne est le deuxième fournisseur du Maroc.
De nombreux partenariats lient les deux pays dans divers domaines, et le cas de l’énergie électrique, comme le rappelait Amina Benkhadra, en est l’exemple le plus spectaculaire.
Mais, désormais, les relations Maroc-Espagne sont aussi inscrites dans un cadre plus large, celui de l’Union européenne où l’Espagne est membre depuis 1986 et où le Maroc dispose depuis peu d’un statut avancé.
Pour le Maroc, ce statut avancé lui confère de grandes opportunités, mais, dans le même temps, lui pose d’énormes défis, comme l’a souligné l’ancien commissaire européen Manuel Marin.
