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Maroc – Déficit budgétaire : on devrait atteindre 6.5% du PIB

Comme en 2011, l’exercice 2012 devrait s’achever sur un lourd déficit budgétaire : autour de 6.5% du PIB au Maroc.

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Comme en 2011, l’exercice 2012 devrait s’achever sur un lourd déficit budgétaire : autour de 6,5% du PIB, comme nous l’annoncions dans notre précédente livraison. Et ceci sur la base du déficit déjà réalisé à fin novembre (47 milliards de DH), du taux de croissance estimé (moins de 3%) et du niveau d’inflation également estimé. Bank Al-Maghrib, il y a quelques jours, avait également estimé le déficit budgétaire à plus de 6% du PIB. Pourtant, les recettes ordinaires, et surtout les recettes fiscales ont bien progressé : +4,4% et +6,3% respectivement à fin novembre. Il se trouve que, dans le même temps, les dépenses ordinaires ont augmenté de 10,2%, conséquence d’un alourdissement des charges de compensation, en hausse de 11,3% à 50,7 milliards de DH par rapport à novembre 2011, et d’un accroissement des dépenses des autres postes (salaires, biens et services, intérêts de la dette) oscillant entre 9,2% et 11,3%. On le voit, les niveaux de croissance des dépenses ordinaires sont supérieurs à la fois par rapport à la croissance des recettes et à la croissance économique en générale. Ce faisant, le solde ordinaire a dégagé un déficit de 15,6 milliards de DH, obligeant le Trésor à recourir à l’emprunt pour couvrir une partie des dépenses ordinaires et la totalité des dépenses d’investissement. Celles-ci, du reste, n’ont augmenté que de 1,5% à fin novembre. C’est une équation très difficile pour le gouvernement : il ne peut évidemment pas couper dans les rémunérations des fonctionnaires, il peut réaliser quelques économies sur les dépenses de biens et autres services mais ça restera toujours relativement marginal. Il reste donc la compensation. Mais cette réforme est difficile, on le sait, et quelle que soit la volonté des pouvoirs publics, elle sera forcément progressive et donc produira un impact faible sur le budget à court terme.

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