Affaires
Lydec : environ 20 milliards de DH d’investissements prévus pour la prochaine décennie
Les investissements en eau et assainissement sont plus capitalistiques que ceux en électricité. Les travaux des projets en cours avancent à un rythme soutenu, la majorité sera livrée en décembre 2014.

La stratégie d’investissements lancée par la Lydec courant 2012 démarre en force. D’après les chiffres communiqués par le management de la société, les investissements au titre de l’année de lancement même ont atteint 1,6 milliard de DH dont 40% correspondent à des financements propres hors subventions d’investissements, en hausse de 22% par rapport aux investissements réalisés en 2011. L’assainissement affiche la hausse la plus forte, soit près de 32%, due notamment à l’avancement des grands projets tels que le projet de dépollution Système Antipollution Est (SAP). Autre augmentation importante, celle de l’investissement consacré à l’éclairage public, du fait du renouvellement important des candélabres et de l’extension des réseaux pour améliorer le taux moyen d’éclairement. Quant aux ressources de l’activité eau potable, elles ont augmenté significativement, avec notamment l’alimentation en eau de la Ville Verte de Bouskoura (environ 350 MDH). «Les plans d’investissement ont été établis selon les priorités des travaux, les besoins des populations définies dans les schémas directeurs et les ressources financières disponibles telles que prévues dans le contrat de gestion déléguée», affirme le management de la société.
Pour l’ensemble des investissements en cours, les travaux avancent selon le calendrier prévu. Il s’agit surtout de trois grands projets structurants pour les infrastructures d’assainissement de la métropole. Selon Hamid El Misbahi, directeur des grands projets à la Lydec, le chantier Antipollution Zone Est sera achevé au plus tard en septembre 2014, sachant que les travaux sur ces trois tronçons sont à un stade avancé. «La branche Port est quasi achevée et 50% des conduites sont posées au niveau du tronçon Mohammédia», affirme-t-il.
13 milliards de DH investis depuis 1997
Pour le chantier de l’émissaire marin de Zenata, consistant en la pose de conduites sur une longueur de 2 200 mètres en mer pour profiter de sa qualité épuratoire, le taux de réalisation s’élève à 33%, sachant que la mise en eau est prévue pour décembre 2014. S’agissant du projet d’assainissement de Dar Bouazza, sur les trois tronçons s’étalant de Casablanca à Ben Abid en passant par Tamaris, les conduites sont réalisées à 75% en moyenne et la moitié des stations de pompage est mise en place.
Il faut dire que depuis août 1997, la Lydec a investi près de 13 milliards de dirhams afin d’accompagner le développement de la capitale économique du Royaume dans la mise à niveau et l’extension des infrastructures qui lui sont confiées, notamment en matière d’équipements et réseaux d’eau, d’assainissement, et d’électricité.
Par ailleurs, le développement urbain que connaît la région et qui ne cesse de s’intensifier d’année en année, devant passer de 300 à environ 1 000 hectares par an, ainsi que l’émergence soutenue de lotissements et villes nouvelles vont façonner les investissements futurs de la société, dont le montant estimé tourne autour de 20 milliards de DH sur la prochaine décennie. «Les investissements en eau et assainissements sont toujours plus importants en volume vu qu’ils sont plus capitalistiques que ceux relatifs à l’électricité. Le modèle économique de la Lydec fait en sorte que les deux métiers s’équilibrent ensuite en termes de revenus», explique Nicolas Barbe, directeur technique.
S’agissant du financement de ces investissements, Jean-Pascal Darriet, directeur général, n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, «selon la configuration actuelle des choses, il est certain que nous manquerons de financements à cet horizon, mais, d’ici là, le portefeuille des clients s’élargira, la participation des opérateurs croîtra, et nous pouvons compter sur les subventions et d’autres moyens de financements pour assurer nos engagements vis-à-vis des usagers».
Hormis l’accent particulier mis sur la stratégie d’investissement à la fois en termes de renouvellement et d’extension des équipements sur les quatre métiers du distributeur, un autre chantier d’envergure vient d’être lancé dont l’objectif est de mettre le client au centre des orientations de l’institution et se positionner en tant que partenaire quotidien de la collectivité et des habitants (voir encadré). Pour rappel, la Lydec gère la distribution de l’eau et de l’électricité au niveau du Grand Casablanca depuis 1997. Son contrat avec l’autorité délégante viendra à échéance en 2027.
