Affaires
L’ingénieriste français IPSB s’implante au Maroc
Il compte opérer dans les secteurs des bio-industries et de l’agroalimentaire. La société compte déjà Cosumar parmi ses références.
Le développement industriel et énergétique du Maroc continue d’attirer les cabinets étrangers d’ingénierie. En effet, après le spécialiste des cimenteries Polysius, le généraliste européen Fives Group, le luxembourgeois CPPE (qui opère dans le traitement de l’air en milieu industriel) ou encore les ibériques Ecisa et Ekos Estudios Ambiantales, pour ne citer que les plus connus, c’est au tour de la jeune PME française IPSB (Ingénierie de procédés pour la sucrerie et les biotechnologies), de poser son baluchon au Maroc. Cette entreprise, dont le siège social se situe à Avon (centre de la France) et qui conçoit et réalise des lignes de production et d’usines clés en main notamment dans l’agroalimentaire et les secteurs de bio-industrie, vient de créer une filiale dénommée IPSB Maroc.
Avec un objectif d’atteindre rapidement une dizaine d’ingénieurs et consultants, celle-ci compte se positionner sur les niches des bio-industries (biomédicaments, biocarburant…) mais également sur le secteur en rapport avec le savoir-faire historique de sa maison mère, à savoir l’agro-industrie (qui représente le quart de l’industrie marocaine) et notamment la filière sucrière qui est amenée à connaître d’importants investissements dans le sillage de la deuxième phase du contrat programme (2014-2020). D’ailleurs, IPSB peut capitaliser sur une première référence comme Cosumar qu’elle a accompagné dans les études techniques du passage de la sucrerie d’Ouled Ayad de la production de sucre roux à la production de sucre blanc.
Rappelons que contrairement à l’ingénierie en génie civil (bâtiment et infrastructure) où le Maroc a gagné ses titres de noblesse grâce à des acteurs comme CID, Novec, Team Maroc et autres qui ont développé un savoir-faire reconnu à l’échelle africaine voire internationale, l’ingénierie industrielle maroco-marocaine demeure encore très balbutiante. D’où le recours à l’expertise étrangère à chaque fois que des projets d’investissements industriels ou énergétiques d’envergure sont lancés dans le pays. C’est peut-être l’un des angles morts de la stratégie d’accélération industrielle mise récemment en place par les pouvoirs publics marocains.