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Affaires

L’exploitation du ghassoul n’attire pas les investisseurs

Seules trois entreprises ont manifesté leur intérêt. Aucune d’entre elles n’a postulé pour les lots incluant les petites parcelles. Il revient au gouvernement de décider la relance ou non de l’appel à  manifestation d’intérêt pour ces lots.

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exploitation du ghassoul

Le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique sera-t-il contraint de relancer l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) relatif à la concession du droit de recherche et d’exploitation du gisement du ghassoul dans la vallée de Ksabi Moulouya dans la province de Boulemane ? Après l’ouverture des plis qui a eu lieu le 10 juin courant, il s’est en effet avéré que l’AMI n’a pas connu un grand engouement de la part des opérateurs, particulièrement pour les petits lots. Selon des sources auprès du ministère, l’AMI a été déclaré infructueux pour l’exploitation des lots incluant de petites parcelles de terrain. En somme, aucune entreprise n’a manifesté son intérêt. Pour rappel, lors de l’élaboration de l’appel à manifestation d’intérêt, le ministère avait choisi de répartir les parcelles concernées en dix lots, dont six incluant des parcelles de petites tailles, dans l’objectif de permettre aux petites entreprises locales de soumissionner. Il avait également abaissé
les conditions en capital minimum (600 000 DH au lieu de 2 millions de DH) pour attirer un maximum d’investisseurs. Sans succès.

20 000 hectares relevant du domaine privé de l’Etat sont concernés par l’opération

Pour ce qui est des lots relatifs aux grandes parcelles, trois grandes entreprises y ont soumissionné. Et selon les premières indiscrétions, Sefrioui Ghassoul, seule entreprise exploitant jusque-là le gisement, n’en ferait pas partie. A ce stade, une question majeure se pose : est-ce que trois entreprises sont suffisantes pour que l’AMI soit considéré comme réussi, sachant que les conditions fixées dans le cahier des prescriptions spéciales mentionnent clairement qu’un concurrent peut participer dans plusieurs lots mais qu’il ne pourra être adjudicataire que d’un seul lot ? Rien n’est moins sûr.

Ce qui l’est, en revanche, c’est que la balle est désormais dans le camp du gouvernement qui devra décider s’il relance l’AMI seulement pour les lots qui n’ont pas attiré d’investisseurs ou pour tous les lots. Dans le second cas, l’octroi du marché sera retardé davantage. Ceci ne constituera pas une première, vu qu’il était initialement prévu que les nouveaux adjudicataires entament l’exploitation début 2014, avant que le ministère ne retire le premier AMI lancé en 2013 et n’en organise un autre en mars dernier.
Pour rappel, ce sont près de 20 000 hectares relevant du domaine privé de l’Etat qui sont concernés par l’opération. L’objectif premier des pouvoirs publics est que ce gisement, le seul de tout le Royaume, fasse l’objet de concurrence entre plusieurs opérateurs, au lieu d’être monopolisé par une seule entreprise.