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Affaires

L’Etat apporte à  la RAM 413 MDH au titre du plan de recapitalisation

Le capital de la compagnie passe de 2.02 milliards à  2.42 milliards de DH. La moitié de la somme de 1.6 milliard de DH arrêtée pour l’augmentation sera engloutie par les prochaines échéances de la dette.

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Royal Air MAROC 2011 12 28

Enfin du cash frais dans les caisses de la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM). L’Etat marocain, son principal actionnaire à plus de 99%, vient de libérer la première tranche de l’augmentation de capital de 1,6 milliard de DH décidée en juillet 2011 dans le cadre d’un contrat programme 2011-2016 prévoyant un plan d’investissement et de restructuration à plusieurs volets. Le montant de l’apport est de 413,2 MDH. Le capital du transporteur aérien, en grande difficulté depuis deux ans, est ainsi hissé de 2,02 milliards à 2,42 milliards de DH. Cette contribution arrive à point nommé pour financer la première vague de départ du personnel prévue dans le cadre du plan social très généreux mis en œuvre par le management de la compagnie et qui devra toucher à terme en 2013 quelque 1 560 salariés dont essentiellement le personnel non navigant. Il s’agit de 790 départs négociés et «protocolé» au titre desquels la RAM devrait passer à la caisse pour plus de 300 MDH. Le reste des départs déjà acceptés, à savoir près de 300 autres, devrait être traité au cours des premiers mois de 2012.

La baisse de l’âge de la flotte à moins de 5 ans permettrait d’économiser 20% sur les frais de maintenance

In fine, le plan social devrait consommer la moitié de l’apport total de l’Etat. Le reste, à savoir près de 800 MDH, servira à faire face aux prochaines échéances de la dette qui totalise plusieurs milliards de DH et à financer partiellement le renouvellement de la flotte. Sur ce dernier volet, la compagnie aérienne cherche à se séparer de dix appareils (quatre Airbus A321, cinq Boeing B737-500 et un B767) et devrait recevoir d’ici fin mars 2012 deux B737-800. En ramenant la nouvelle flotte de la compagnie marocaine (46 appareils) à un âge inférieur à cinq ans, les coûts d’exploitation et de maintenance seront réduits et permettront de diminuer le coût par siège de 20%.
Parmi les autres mesures d’économie figure la fermeture de certains points de vente tant au Maroc qu’à l’étranger. En France, par exemple, il ne devrait rester que celui de Paris et de Marseille et au Maroc, les villes de Rabat et Casablanca ne devraient plus disposer que d’un seul point de vente. Enfin, certaines lignes jugées non rentables seront supprimées et certaines le sont déjà. Rappelons que ces dernières années, la RAM a été fortement pénalisée par la concurrence des vols low-cost et la hausse des prix du carburant. L’offre des compagnies low-cost sur le Maroc est en effet passée de 500 000 sièges en 2004 à plus de 7 millions en 2010.