Affaires
Lesieur : bénéfices en hausse de 5% en dépit du recul des revenus
Le fléchissement de la consommation et la chute des cours des matières premières ont pesé sur l’activité. Bien qu’en baisse, l’activité de l’huile de table représente 77% du chiffre d’affaires. A l’export, la contribution de l’huile d’olive aux revenus est passée de 1% à 21%.
Lesieur Cristal a fait face en 2014 à une conjoncture économique nationale pour le moins difficile, marquée par la contraction de la consommation des produits de base et le renchérissement du coût de l’énergie suite à la décompensation des produits dérivés du pétrole. Sur le plan international, la situation n’a pas été meilleure puisque l’industriel a été affecté par la tendance baissière des cours des huiles brutes de soja de 20%. Et malgré la répercussion de cette baisse sur les prix de vente aux consommateurs, le marché n’a progressé que de 1%. Dans ces conditions, la société a généré des revenus de 3,8 milliards de DH, en baisse de 7,2% par rapport à 2013. Le repli aurait pu être plus important sans la montée en puissance des nouveaux produits lancés à partir de 2013 tels que les savons liquides dont le marché a enregistré une croissance de 15%, ainsi que les condiments. A ce niveau, la part de marché de la société a atteint 7,5% pour la mayonnaise et 10% pour le ketchup.
Quoi qu’il en soit, l’huile de table continue de drainer la plus grande part du chiffre d’affaires avec 77% contre 13% pour le savon et 7% pour l’huile d’olives. Le reste est réalisé par les tourteaux essentiellement.
Notons que la société a amélioré son activité à l’export de 12% grâce surtout à la hausse de la contribution de l’huile d’olive. Alors qu’elle représentait 1% en 2013, sa part est montée à 21% au détriment de l’activité savon dont le poids a baissé de 17 points, à 20%. Toujours est-il que les ventes de l’huile de table représentent plus de la moitié des revenus à l’export avec 53% (-2 points par rapport à 2013). Malgré cette situation, le résultat d’exploitation a enregistré une progression de 5% pour atteindre 270 MDH ; la société ayant tiré profit d’une gestion rigoureuse des couvertures sur les matières premières et d’une maîtrise des charges opérationnelles. Ce qui établit la marge d’exploitation à 7,1%, en hausse de près d’un point. Au final, le résultat net ressort renforcé de 5% pour s’élever à 183 MDH, situant la profitabilité de la société à 4,7%, en accroissement de 50 points de base. Ainsi, le management compte verser à ses actionnaires un dividende ordinaire unitaire de 5,20 DH contre 5DH une année auparavant. Ce qui situe le taux de rendement à 5% sur la base du cours de clôture du 24 mars.
Du côté des perspectives, la société compte consolider ses marques et améliorer la distribution de ses produits. Elle devrait également poursuivre le développement de ses ventes à l’export tout en adoptant une politique axée sur l’innovation et la diversification du portefeuille produits. Enfin, elle envisage d’optimiser ses coûts opérationnels en recherchant les meilleures pratiques au niveau de tous les métiers.