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Affaires

Les ventes globales de ciment stagnent, elles chutent lourdement à  Rabat et Tanger

En huit mois, le marché a fait du surplace avec une baisse infime de 0,2%.
A cause du Ramadan et des fortes chaleurs, l’activité de construction a fortement ralenti en août.
Seule la hausse de la demande des provinces du Sud a permis d’enrayer la baisse globale.

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Si ses ventes se sont légèrement redressées par rapport à la baisse connue au cours du premier semestre, le ciment n’en reste pas moins toujours à la peine. Sur les huit premiers mois de l’année, elles ont totalisé 10,06 millions de tonnes contre 10,08 millions pour la même période de l’année dernière, soit une légère baisse de 0,2%. Pour le seul mois d’août, le recul est de 9,63%. A l’Association professionnelle des cimentiers du Maroc (APC), le directeur délégué de l’association, Hassan Bouhaouli, souligne que la baisse de l’activité était prévisible en août «du fait de la période des congés, couplée au Ramadan et aux fortes chaleurs». Par rapport au début de l’année, la situation s’est certes améliorée -les deux premiers mois avaient été marqués par des baisses de 3 à 8% par rapport à la même période en 2009 en raison des inondations qui ont entraîné la coupure de certaines routes-, mais le marché a du mal à reprendre. Le directeur de l’APC indique qu’il est tout à fait logique que le secteur, épargné depuis le départ, commence à ressentir les effets de la crise. Et d’expliquer : «Une grosse part de la consommation de ciment est destinée à l’auto-construction. Lorsque l’on sait que les Marocains d’Espagne et de France ont été touchés par les effets de la récession économique, logiquement, les mises en chantier de construction des particuliers sont en baisse. Nous espérons que l’année 2011 soit celle de la reprise, notamment grâce aux programmes structurés de logements dans le segment social mis en place par l’État».

Une demande faible, mais en forte croissance dans les provinces du sud

La profession table sur l’amorce de cette reprise dès octobre, un mois durant lequel 1,5 million de tonnes avaient été écoulées en 2009.
Pour le moment, les provinces sahariennes où la consommation est encore faible par rapport au reste du pays connaissent une forte croissance des ventes. Dans la région d’Oued Eddahab- Lagouira, elles ont progressé de 24,55 %, à fin août, à 52 397 tonnes, et de 23,62%, à 148 876 tonnes dans celle de Guelmim-Es-Smara. Le Grand Casablanca a consommé 1,53 million de tonnes, en recul de 0,42%, tandis que la demande a plongé de 17,34% dans la région de Rabat-Salé, à 587 801 tonnes. Même tendance défavorable dans le Nord, précisément à Tanger-Tétouan où la demande est tombée de 1,3 million à 1,18 million de tonnes.
Actuellement, quatre sociétés de production de ciment caracolent en tête des capacités de production à l’échelle nationale. Lafarge dispose d’une capacité de 6,7 millions de tonnes par an, Ciments du Maroc 5,6 millions, Holcim 4,5 millions et Asment Temara 1,2 million de tonnes. Sur cette capacité de 18 millions de tonnes, sans compter celle du nouvel entrant, Ciments de l’Atlas (Anas Sefrioui), 14,5 millions avaient été vendues en 2009.