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Les ventes des véhicules particuliers en hausse de 22% à fin mars
.La demande est encouragée par un meilleur rapport prix/équipement, des prix accessibles et un système de financement plus ouvert. La profession table sur la vente de 145 000 VP en 2016. Le véhicule utilitaire léger souffre par contre du ralentissement économique.

Le retour à la croissance du marché de l’automobile se confirme. Après avoir fini l’année 2015 sur une hausse de 8%, les ventes on crû de 17,5% à fin mars, à 35 566 unités. Signant une hausse de 22%, le segment des véhicules particuliers continue de porter le marché avec un volume de 33 120 transactions. Le VUL navigue à rebours. Ses ventes se sont encore dépréciées de 20,6%, à moins de 2 450 unités.
Chez les concessionnaires, on s’attend à ce que la tendance haussière soit durable. «Certes, l’opération de renouvellement du parc des taxis compte en grande partie dans cette embellie, mais la demande émanant des particuliers se raffermit nettement», explique le directeur commercial d’un concessionnaire. Ces propos sont confirmés par un confrère qui affirme que même les importateurs qui ne sont pas versés sur le marché des taxis ont signé un très bon trimestre. Les chiffres de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam) l’attestent. A fin mars, l’ensemble des acteurs, notamment ceux qui contrôlent le marché, ont profité de cette conjoncture favorable pour le secteur avec des hausses comprises entre 10 et 45%. Pour les professionnels, la bonne orientation des ventes s’explique par le fait que tous les ingrédients de la croissance existent. A commencer par les offres de plus en plus compétitives proposées sur le marché et le rapport prix/équipement qui devient plus intéressant. Tous les goûts sont satisfaits grâce à l’effort de renouvellement des gammes. Les conditions de financement sont tout aussi attrayantes. En plus de la baisse du taux du crédit, les clients peuvent bénéficier du taux zéro tout au long de l’année chez la plupart des sociétés de financement. Le climat est d’autant plus favorable que le marché marocain a atteint un niveau de revenu par habitant qui sous-tend la montée des ventes. Une telle évolution est observée sur le plan international, notamment en Asie et en Europe. Vu un taux d’équipement de la population ne dépassant pas 65 pour mille, la marge de progression de la demande s’avère conséquente.
Pratiquement toutes les marques sont en progression
Par marque, Dacia continue de collectionner les prouesses. En CBU, elle a vu ses ventes augmenter de 31% sur les trois premiers mois, à 5 132 véhicules vendus. L’activité CKD a augmenté de 6,6% avec à la clé 4 406 ventes, soit un volume global de 9 538 immatriculations. La marque du groupe Renault représente ainsi 29% du marché à fin mars. Très dynamique, Ford signe un très bon cru. Elle a vu ses ventes augmenter de 40%, à 3 098 unités contre 2 216 à fin mars 2015. Son concurrent direct, en l’occurrence Hyundai, ne démérite pas. Il compte 2 873 véhicules vendus contre 2 215 un an auparavant, soit une performance de 30%. Les françaises Renault et Peugeot sont également bien parties pour protéger leur parts de marché et confirmer leur percée. Avec 32 75 et 2 417 unités respectivement, leur activité est en hausse de 31 et 22,5%. Tout aussi déterminée, Citroën fait l’essentiel en ce début d’année. Ses ventes s’affichent à 1 361 contre 1182 en croissance de 15%.
Même les marques qui étaient en méforme en 2015 se ressaisissent. Ainsi de Volkswagen qui voit ses ventes augmenter de 45%, à 1 930 unités. Idem pour Toyota qui a signé un retour exceptionnel à la croissance grâce à 891 immatriculations contre pas plus de 599 à fin mars 2015, soit une augmentation de 49%. Kia, désormais dans le giron du groupe Bin Omeir après avoir été secouée par de fortes turbulences, retrouve doucement sa place sur le marché. Elle a pratiquement triplé ses ventes en trois mois après avoir changé de main.
Contrairement au segment VP qui renvoie des signaux positifs, le VUL reste en mauvaise posture. Les ventes ne dépassent pas une moyenne de 820 unités par mois. L’impact du ralentissement économique, de la difficulté pour quelques opérateurs à trouver le financement pour leur parc et d’une campagne agricole en recul par rapport à celle de 2015 est très visible sur les ventes. Cependant, les concessionnaires ne comptent pas trop sur ce segment du moins sur le court terme. Grâce à la bonne dynamique des VP, la profession table sur un volume de 145 000 unités en 2016, en hausse de 10% par rapport à 2105.
