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Les ventes de tracteurs en hausse de 22% en 2017
Les ventes étaient en baisse depuis 2013. Le SIAM permet de donner du tonus au marché du matériel agricole n Le taux d’équipement est passé d’un tracteur pour 200 ha en 1996 à un tracteur pour 125 ha à 130 ha.
Les distributeurs de matériels agricoles ont réalisé un bon exercice 2017. Selon l’AMIMA, acteur majeur qui regroupe les grands noms du machinisme agricole, la campagne agricole 2016/2017 a été favorable et a eu son impact positif sur les ventes des tracteurs agricoles neufs. Elles ont augmenté de 22% par rapport à 2016, à 2 350 unités. A en croire les professionnels, 2017 est la première année haussière depuis 2013. C’est en 2016 que le niveau le plus bas des ventes de ces 10 dernières années a été enregistré: 1 934 unités, en baisse de 35% par rapport à 2015.
La reprise semble se prolonger au premier trimestre de l’année en cours. D’après les chiffres officiels à fin février 2018, les transactions ont progressé de 20% par rapport à la même période de l’année dernière, à 266 unités. Toutefois, cette évolution ne traduit pas une amélioration absolue de la mécanisation et de la pénétration du matériel agricole chez les agriculteurs. Le volume de 2017 affiche toujours un recul par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Il est également le volume le plus faible, après celui enregistré en 2016, depuis l’avènement du Plan Maroc Vert (PMV).
Malgré tout, des efforts ont été réalisés en matière de mécanisation. Le taux est passé d’un tracteur pour 200 ha en 1996 à un tracteur pour environ 125 ha à 130 ha, selon des distributeurs. C’est justement pour continuer à diffuser les bienfaits de la mécanisation que des événements comme le SIAM manifestent toute leur pertinence. Les agriculteurs y découvrent les nouveautés dans leurs filières respectives en matière d’équipement, de techniques, de diversification des outils, etc. Les fournisseurs de matériel aussi (dont la plupart font une grande part de leur chiffre d’affaires lors de cet événement) en profitent pour proposer des kits, des promotions, des remises conséquentes et/ou du matériel d’accompagnement offert afin de permettre aux visiteurs de s’équiper avantageusement et de s’assurer un retour sur leurs investissements de participation au salon.
Des espoirs de reprise durable après deux bonnes campagnes
Reste que les agriculteurs n’achètent pas que du neuf. La plupart des outils utilisés par les petits agriculteurs sont achetés d’occasion ou de fabrication artisanale. Ce marché de seconde main représenterait environ le tiers de la demande dans le segment du gros équipement.
Pour contrer ce marché, le PMV a apporté un soutien aux agriculteurs, via le subventionnement, dans l’objectif de mécaniser leurs exploitations. «Le PMV a ainsi permis de limiter l’importation de vieux matériels, souvent obsolètes et de participer à la modernisation du parc matériel marocain», note-t-on auprès de l’AMIMA.
Parmi les autres éléments essentiels pour le développement de la mécanisation agricole figure le financement. A cet effet, la convention signée par le Crédit Agricole du Maroc et l’AMIMA, en 2013, a permis aux agriculteurs de bénéficier d’un financement plus souple et plus rapide. Cette convention sera révisée incessamment afin de redynamiser le secteur et d’améliorer le taux de mécanisation.
Dans la lignée des recommandations du Plan Maroc Vert, qui promet l’accompagnement de la petite agriculture et œuvre pour le développement d’une agriculture moderne et compétitive, la profession se dit disposée une fois encore à multiplier les partenariats avec toutes les parties prenantes afin d’accompagner, soutenir et accélérer le secteur du machinisme au Maroc. En attendant, nombreux sont ceux qui espèrent une reprise durable après deux bonnes campagnes.