SUIVEZ-NOUS

Affaires

Les régions du Sud au cÅ“ur du nouveau plan autoroutier

Le ministre de l’équipement et du transport vient d’annoncer la finalisation du plan. Celui-ci s’étalera sur 20 ans et donnera lieu à  la signature, au plus tard en 2016, d’un nouveau contrat programme par
ADM et l’Etat.

Publié le


Mis à jour le

On en sait un peu plus sur le prochain programme autoroutier qui succédera à celui arrivant à échéance cette année. Le ministère de l’équipement et du transport en a arrêté les grandes lignes. Première nouveauté, le plan s’étalera sur une durée de 20 ans et non 8 ans comme c’est le cas pour le contrat programme actuel (2008-2015) liant la société Autoroutes du Maroc à l’Etat. Cela permettra de donner une visibilité sur le long terme de ce que sera le réseau autoroutier. La deuxième nouveauté, et non des moindres, c’est l’interconnexion entre les autoroutes. Le ministère de tutelle souhaite en effet créer une connexion entre l’ensemble des régions desservies par ces axes avec comme point de connexion principal la région du centre. Ensuite, la région du Sud devrait bénéficier d’un intérêt particulier dans les nouveaux investissements. Actuellement, le réseau autoroutier se limite à Agadir, la route nationale n°1 prenant le relais pour desservir les zones plus au Sud. Mais la donne devrait changer. Une étude avait d’ailleurs été lancée début 2014 pour étudier la possibilité de créer une autoroute reliant le réseau actuel à Guelmim. Ce projet, d’une longueur dépassant les 200 km, revêt un caractère particulièrement stratégique pour le développement du réseau sur le moyen, voire le long terme. L’axe Agadir-Guelmim représente en effet une composante importante de l’autoroute trans-Maghrébine, notamment le «tronçon» reliant Oujda à la Mauritanie. Elle devrait également permettre de décongestionner la ville d’Agadir qui supporte actuellement tous les flux venant du Nord à destination des régions Sud.

Plus d’aires de repos

Hormis la création de nouvelles liaisons, le nouveau programme devrait également inclure un volet dédié aux services. De nouveaux cahiers des charges seront ainsi imposés aux gestionnaires des aires de repos de manière à intégrer de nouveaux services et améliorer la qualité de ceux déjà assurés. Dans le même sens, la vision de la tutelle penche vers la multiplication de ces aires. On devrait ainsi passer d’une aire de repos en moyenne tous les 40 km à une tous les 20 km. Le ministère prévoit également de lancer un projet de multiplication des échangeurs de manière à ce que le réseau couvre le maximum de villes à proximité des grands axes autoroutiers. Ce chantier devrait même anticiper le lancement du nouveau programme, vu qu’Autoroutes du Maroc prévoit déjà le lancement des marchés relatifs à six nouveaux échangeurs dès 2015.
C’est dire que le prochain programme autoroutier devrait se fixer des objectifs ambitieux. Ils devraient se concrétiser à travers un nouveau contrat programme entre l’Etat et Autoroutes du Maroc qui devrait être signé, au plus tard, en 2016.