Affaires
Les régies de distribution remboursent les arriérés vis-à -vis de l’Onep et de l’ONE
– La régie de Béni-Mellal, dernière à se mettre à jour, a signé un plan de rééchelonnement sur 6 ans pour 64 MDH
– Les deux régies liquidées de Casa et Tétouan doivent près d’un milliard DH aux deux offices.
Un exploit ! Croulant depuis longtemps sous les dettes exigibles dues à l’ONE (Office national de l’électricité) et l’Onep (Office national de l’eau potable), les régies de distribution d’eau et d’électricité, treize au total, ne doivent plus un centime aux deux offices. La dernière régie à avoir apuré ses dettes est celle de Béni-Mellal qui a signé, il y a deux mois, une convention avec l’Onep portant sur un rééchelonnement de 64 MDH d’arriérés sur 6 ans. Pour éviter que ce problème se renouvelle, il a été fixé «des délais de paiement de l’ordre de 60 jours pour l’ONE et de 90 jours pour l’Onep», indique Mohamed Kadri, directeur des régies et services concédés. Il ajoute que les régies qui avaient le plus de difficultés à honorer leurs engagements dans le passé, en plus de Béni Mellal, sont celles d’Oujda, Safi et Nador notamment.
Communes et Education nationale, les plus mauvais payeurs
Selon le directeur de l’Onep, Ali Fassi Fihri, «les difficultés des régies étaient dues pour certaines à la faiblesse de leurs marges, et pour d’autres à la vente à perte de leur service». L’office a donc dû se mettre d’accord avec elles, en concertation avec la direction des régies, sur des plans de rééchelonnement étalés sur plusieurs années. «La dernière à avoir bénéficié de cet arrangement est celle de Béni-Mellal qui a commencé, il y a deux mois, à s’acquitter de ses dettes», précise M. Fassi Fihri.
Un directeur de régie autonome de distribution lie, quant à lui, les difficultés financières qu’a eues son organisme à l’accumulation d’arriérés d’encaissement. «Nous sommes confrontés à un grand problème, celui des administrations et établissements publics qui ne paient pas leurs factures d’eau et d’électricité, ce qui réduit notre capacité de remboursement», explique-t-il. Les communes et le ministère de l’éducation nationale sont cités en tête de liste de ces mauvais payeurs.
Les problèmes des régies réglés, il reste aux deux offices à recouvrer les créances détenues sur les régies liquidées, en l’occurrence celles de Casablanca et Tétouan. Pour Casablanca, l’ardoise laissée par l’ex-RAD s’élève à 900 MDH pour l’électricité et 200 millions pour l’eau potable. Le dossier est devant le conseil de la ville qui se penche sur les moyens de résoudre ce problème. Une commission a bien été constituée d’élus pour le suivi du dossier sans qu’une solution ne soit trouvée. Pour Tétouan, l’ex-RDE doit environ 60 MDH à l’ONE. Là aussi, les élus n’ont toujours pas trouvé de solution.