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Affaires

Les promoteurs immobiliers soumettent un mémorandum à  Jettou

Ils demandent une exonération pour les projets à partir de 1 000 logements au lieu de 2 500.
Selon eux, la valeur des logements sociaux doit être relevée de 200 000 à 300 000 DH.

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rub 2397

La Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), comme on l’attendait, vient de remettre au Premier ministre un mémorandum faisant état de ses différentes revendications concernant l’avenir du secteur. Ce document sera discuté avec Driss Jettou lors d’une réunion programmée dans les prochaines semaines.

Des produits destinés à la classe moyenne
Première doléance, en fait une requête ancienne, l’abaissement du seuil de production de logements requis pour bénéficier d’une convention de partenariat public-privé permettant des avantages fiscaux. Les promoteurs voudraient que ledit seuil soit ramené à 1 000 logements sur 5 ans, au lieu de 2 500 sur la même période comme c’est le cas actuellement. Pour appuyer sa requête, la fédération semble avoir anticipé les réactions à venir. Dans son mémorandum, elle préconise en effet de recourir à une régionalisation de ce seuil de production dans le cas où le gouvernement aurait des difficultés à appliquer cette baisse. Les régions qui enregistrent le plus grand déficit en logements sociaux se verront ainsi appliquer un seuil de 1 000 logements. Les autres, où le déficit en logements n’est pas aussi important, pourront continuer à se voir appliquer l’ancien seuil.

Dans la même optique, et comme recours ultime visant l’ouverture du marché du logement social au maximum d’opérateurs, la FNPI demande, dans le cas où la baisse du seuil ne serait pas retenue, de permettre à plusieurs opérateurs de constituer des groupements d’intérêts économiques et donc de pouvoir bénéficier d’une seule convention avec l’Etat. Laquelle procédure de groupement n’est pas prévue par la loi en vigueur. Par ailleurs, et toujours concernant le social, elle demande à l’Etat de porter la valeur vénale appliquée aux logements de ce type de 200 000 DH à 300 000 DH. Une hausse qui s’explique, selon un promoteur privé, par la hausse du prix du foncier et des matériaux de construction.

Enfin, outre le logement social, la FNPI demande au gouvernement de lancer la réflexion pour le développement de nouveaux produits destinés à la classe moyenne, ces ménages dont le revenu mensuel se situe entre 4 000 DH et 10 000 DH et qui se trouvent exclus des différents programmes développés jusque-là. Pour ces ménages, la fédération suggère de prévoir des produits d’épargne défiscalisés notamment. Par ailleurs, la fédération insiste sur la nécessité de réaménager les lois sur la copropriété, la VEFA (vente en état futur d’achèvement) et sur la location-accession.