Affaires
Les premières zones logistiques hors Casablanca définies en 2014
Les études relatives aux premières zones logistiques de six pôles régionaux seront lancées incessamment. En tout, 1 648 hectares sont concernés, soit la moitié des 3 300 hectares prévus dans le cadre de la stratégie.
La mise en œuvre de la stratégie nationale de la logistique semble s’accélérer. Quelques semaines seulement après le lancement de l’étude pour la restructuration de la logistique urbaine, l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) revient à la charge avec, cette fois-ci, un dossier encore plus lourd : les contrats d’application régionaux. Le contrat programme signé par l’Etat et le secteur privé en 2010 devait en effet être décliné en plusieurs contrats d’application détaillant les différentes initiatives à mettre en œuvre pour la concrétisation de la stratégie. Avec le retard pris dans la création de l’AMDL, seule la région du Grand Casablanca pouvait jusque-là se targuer d’avoir son propre contrat d’application. Cela va bientôt changer vu que l’agence a accéléré la mise en œuvre de six autres contrats régionaux. Il s’agit de ceux relatifs aux régions Nord (Tanger-Tétouan, Fès-Meknès, Rabat-Kénitra) et aux régions Sud (Marrakech-Tensift El-Haouz, Souss-Massa-Draa et Oued Eddahab-Lagouira). En tout, ces contrats d’application couvriront huit régions administratives et concerneront 1 648 hectares, soit la moitié des 3 300 hectares qui doivent être mobilisés dans le cadre de la stratégie à l’horizon 2030.
C’est dire le tournant décisif que représente le lancement de ces projets. Selon les premiers échos, l’AMDL espère finaliser ce chantier durant l’année 2014 et, pour ce faire, des études de marché et de structuration des premières zones logistiques dans ces régions devront être lancées au plus tard en début d’année prochaine.
1 000 hectares au Nord et 600 au Sud à identifier
Concrètement, ces études doivent servir de base pour l’agence afin de déterminer les besoins en logistique de chacune des régions concernées et définir les emplacements des différentes zones logistiques prévues dans le cadre de la stratégie. A ce titre, force est de souligner que ce sera une nouvelle fois le volet lié au foncier qui va le plus accaparer l’attention. En effet, l’AMDL se retrouve aujourd’hui face à un défi particulier : définir les emplacements des futures zones logistiques, tout en s’assurant que les terrains choisis soient effectivement libres à l’entame de la construction des zones. Cet enjeu est particulièrement stratégique vu la pression sur le foncier qui existe dans quasiment toutes les régions du Royaume, y compris celles devant abriter les futures zones. En tout, l’agence devra «réserver» plus de 1 000 hectares dans les trois régions du Nord et 600 hectares dans celles du Sud.