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Affaires

Les portails de recrutement rappelés à  l’ordre par le ministère de l’emploi

La tutelle exige de ces entreprises le versement d’une caution financière à  la CDG au même titre que les sociétés d’intérim. Les concernés veulent se constituer en association pour défendre leur position.

Publié le

recrutement en ligne 2013 02 12

Les cabinets d’intermédiation et de conseil en recrutement sont inquiets. Quelques-uns, notamment les portails de recrutement, se sont vu rappeler à l’ordre par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle pour le versement d’une caution financière auprès de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) au même titre que les sociétés de travail temporaire.

En réaction, ces sociétés ont décidé de se constituer en association ou fédération pour défendre leur position, car elles ne veulent pas être assimilées à des entreprises de travail temporaire. En tout cas, une réunion a eu lieu dernièrement sur cette question et l’affaire est loin d’être close.

Il faut savoir que conformément aux dispositions du Code du travail, les entreprises de travail temporaire, qui sont agréées par le ministère sous certaines conditions pour pouvoir exercer leur activité, sont tenues de s’acquitter d’une caution financière équivalente à 50 fois le salaire minimum annuel global, soit environ 1,3 million de dirhams, caution destinée à protéger les travailleurs intérimaires en cas de défaillance de leur employeur qui n’est autre que la société d’intérim elle-même. Or, les entreprises d’intermédiation et de conseil en recrutement ne sont pas partie prenante dans les rapports entre employeurs et employés après le recrutement, comme c’est le cas des entreprises de travail temporaire. On comprend mal dans ce cas la position de la tutelle.

Le Code du travail ne fait pas une distinction claire entre les professions

Pour un patron d’un des plus grands cabinets d’intermédiation et de conseil en recrutement de la place, qui souligne au passage que son entreprise n’est pas concernée directement par cette mesure, c’est le Code du travail qui est mal rédigé. Il laisse planer la confusion qui a été à l’origine du rappel à l’ordre de certains portails de recrutement par le ministère de tutelle. En effet, le code, dans son article 477, ne fait pas de distinction nette entre les entreprises de travail temporaire et les agences de recrutement privées, dont l’activité peut se cantonner à l’intermédiation comme elle peut aller jusqu’à «embaucher des salariés en vue de les mettre provisoirement à la disposition d’une tierce personne appelée “l’utilisateur” qui fixe leur tâche et en contrôle l’exécution». Ce sont donc deux métiers différents dans leur essence.

Cela dit, il faut reconnaître que certains portails de recrutement font un peu de tout en l’absence d’un cadre juridique clair qui délimite clairement les frontières entre ces professions.

Com’ese

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