C’est en présence de Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, qu’une conférence sur les paris sportifs illégaux a été tenue ce mardi à Rabat. Dans son allocution d’ouverture, le ministre n’y est pas allé par quatre chemins. « Les paris sportifs illégaux constituent un réel danger aussi bien pour les parieurs, les gouvernements que pour le sport en général », a insisté Benmoussa, pour qui les paris illégaux constituent un danger équivalent au dopage auquel fait face le monde du sport et sa crédibilité.
Carmen Morte-Gomez, Cheffe de bureau du Conseil de l’Europe à Rabat, Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente du GREF (Gambling Regulators’ European Forum) et Georgios Mavrotas, Président du Comité de suivi (Convention de Macolin) et Secrétaire général du sport, ont tous abondé dans le même sens. Ces derniers ont également tenu à mettre l’accent entre les liens très étroits qui existent entre les plateformes de paris sportifs illégaux et le crime organisé. Des mafias utilisent ainsi ces plateformes pour blanchir leur argent, selon des procédés bien rodés.
Les intervenants ont également salué la signature par le Maroc, en 2021, de la Convention de Macolin, qui à ce jour reste le seul instrument de droit international sur la manipulation des compétitions sportives. Une convention que le Maroc n’a néanmoins toujours pas ratifiée. Cette convention propose un cadre juridique commun, entre les pays signataires, pour coopérer efficacement et combattre le fléau des paris illégaux. Car, comme l’a rappelé Isabelle Falque-Pierrotin, un seul pays ne peut lutter tout seul contre les paris illégaux.
L’exemple 1XBET
Une difficulté mise en exergue par la prolifération de plateformes illégales transnationales, souvent basées dans des paradis fiscaux. Beaucoup ont évoqué l’exemple du site 1XBET, qui est basé à Curracao, mais qui est présent illégalement dans plusieurs pays, dont le Maroc. « C’est le type de plateforme qui se base sur 5% de légalité pour poursuivre ses activité qui sont à coup sûr illégales », a insisté la présidente du GREF.