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Les filiales de la CDG lui rapportent gros mais le marché boursier la casse

Le PNB de la caisse augmente de 32% au 30 juin grà¢ce aux dividendes de CDG Développement et Fipar Holding. Le bénéfice net chute toutefois de 67%, sous le poids des provisions pour dépréciation de titres cotés, entre autres.

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R éalisations semestrielles en demi-teinte pour la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Les comptes sociaux arrêtés au 30 juin 2011 font état d’une nette amélioration des revenus, mais aussi d’une forte dégradation des bénéfices.
Les produits d’exploitation bancaire de la caisse se sont élevés à 2,75 milliards de DH, en expansion de 26% par rapport à juin 2010. «Cette évolution s’explique par l’augmentation de 38% des produits des titres de propriété et de 10% de ceux des titres de créance», explique Mustapha Lahboubi, directeur du pôle Finances à la CDG. Concrètement, les revenus des titres de propriété se sont établis à 1,88 milliard de DH contre 1,36 milliard une année auparavant, portés principalement par le niveau élevé des dividendes versés par certaines filiales, notamment de CDG Développement dont le dividende s’est élevé à 800 MDH en 2011 contre 300 MDH en 2010, et de Fipar Holding qui a versé 209 MDH cette année contre 101 MDH l’année dernière. Les produits des titres de créances ont également contribué à cette performance, puisqu’ils ont augmenté de 10%, passant de 620 à 687 MDH.
Ainsi, et compte tenu des charges d’exploitation qui augmentent moins rapidement que les produits (+17%), le produit net bancaire de la CDG s’apprécie de 32% pour s’établir à 1,74 milliard DH.

1 milliard de DH de provisions sur les titres cotés

Cela dit, le bénéfice net a marqué une chute phénoménale, en passant de 1,18 milliard de DH en juin 2010 à seulement 386 MDH en juin 2011, soit une baisse de 67%. Le management de la caisse explique ce recul inattendu par deux facteurs. «D’abord, la non-récurrence des plus-values de cession sur titres de participations réalisées en 2010 sur Ona, Maroc Leasing et Zellidja a réduit les produits d’exploitation non bancaire de 442 MDH», souligne M. Lahboubi. Mais surtout les dotations aux provisions nettes des reprises sont passées de 350 MDH à 1,22 milliard de DH, soit une hausse de 250%. «Celle-ci est due à la constatation d’une provision pour dépréciation de titres cotés d’environ 1 milliard de DH contre 600 MDH en juin 2010 suite à la baisse du marché boursier casablancais, ainsi que d’une provision supplémentaire de 200 MDH pour faire face aux risques imprévus compte tenu de la conjoncture actuelle», précise le directeur. Pour le reste de l’année, le mangement de la CDG estime que le produit net bancaire devrait rester bien orienté et que les performances financières s’afficheront à un niveau correct si le coût du risque ne se dégrade pas davantage.