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Affaires

Les ERAC enfin assainis pour devenir des SA

Quatre d’entre eux étaient au bord de la crise et ne pouvaient intégrer Al Omrane
Ils ont liquidé leurs stocks de logements et cédé leurs biens immobiliers à la direction des Domaines.

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Depuis sa création, au premier semestre 2004, le holding Al Omrane a pris en main le problème financier des Etablissements régionaux d’aménagement et de construction (ERAC), eu égard à l’état critique de leur situation marquée par des dettes vis-à-vis du CIH d’un milliard de DH. De plus, leur situation nette (représentant les capitaux propres) est devenue négative suite aux pertes successives cumulées.
Le redressement financier s’est imposé pour deux raisons. En premier lieu, leur relation avec le CIH s’est détériorée, la banque ayant intenté une action en justice pour récupérer les créances échues et non honorées. Parallèlement, l’activité des ERAC a été paralysée car la banque a limité les financements de leurs projets.
En second lieu, le redressement financier des ERAC était une condition préalable à la transformation qui devait consacrer leur passage du statut d’établissement public à celui de SA (société anonyme). D’ailleurs, le projet de loi permettant ce changement est actuellement au SGG (secrétariat général du gouvernement).
Le montage de l’assainissement financier a été acrobatique, mais il présentait l’avantage d’éviter le recours au budget de l’Etat.

Les avances du FNAT ont été intégrées dans les capitaux propres
Ce plan d’assainissement a concerné les quatre ERAC en difficulté financière, c’est-à-dire ceux de Casablanca, Rabat, Fès et Oujda. Il a concerné trois volets.
Tout d’abord, il a été demandé aux ERAC de liquider leurs stocks de produits finis. «L’objectif a été d’aligner les prix sur ceux des logements similaires produits par la concurrence», explique Mohamed Rahmaoui, membre du Comité de gestion d’Al Omrane, chargé de l’assainissement financier.
En deuxième lieu, les équipements publics construits par les ERAC ont été restitués à la direction des domaines, en contrepartie de 140 millions de DH. Il est prévu de préparer de nouveaux titres de propriété d’établissements publics d’ici à la fin 2004, en vue de les céder pour un montant de 100 millions de DH. Tout cela a permis de solutionner le conflit avec le CIH. C’est ainsi qu’en juillet dernier, un accord portant sur le remboursement de 800 MDH (au lieu d’un milliard), en trois tranches, a été signé.
En troisième lieu, les pouvoirs publics ont permis aux établissements publics sous tutelle de l’Habitat d’intégrer les avances du Fonds national d’achat et d’équipement de terrain (FNAT), inscrits à leur passif, afin de les comptabiliser dans leurs capitaux propres.
Enfin, des ressources d’appoint ont été mobilisées par le biais de prêts croisés entre les établissements à excédents et ceux qui expriment des besoins de financement. Ces prêts ont totalisé 217 MDH, avec des intérêts de 3 à 5% en fonction de la durée, qui s’étale de 1 à 5 ans

Il a été demandéaux ERAC de liquider leurs stocks de produits finis en alignant les prix sur ceux des logements similaires produits par la concurrence.