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Affaires

Les enquêtes sur la plasturgie et la distribution bientôt rendues publiques

Selon les enquêteurs, Marjane n’est pas en infraction en arrêtant ses achats auprès de Savola

Pour la plasturgie, l’infraction d’abus de position dominante imputée à la SNEP n’a pas pu être établie.

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DU nouveau dans l’affaire des enquêtes lancées en décembre dernier par le ministère des affaires économiques et générales dans la plasturgie et la distribution. Pour cette dernière, le ministère avait notamment fait suite, en partie, à la requête du fabricant d’huiles de table, Savola Morocco, qui avait accusé les magasins Marjane de pratiques illicites et déloyales envers son produit «El Arabi». Cette marque avait été, en effet, exposée dans les rayons des magasins de l’enseigne pour quelques jours avant d’en être retirée. Ce qui n’a pas été du goût de Savola, cette dernière évoquant une manœuvre indirecte de son concurrent Lesieur arguant que ce dernier est filiale de l’ONA, au même titre que Marjane. Toujours est-il que les enquêteurs du ministère ont procédé aux investigations nécessaires. Résultat : «nous n’avons pas pu établir clairement l’existence d’une pratique déloyale ou non conforme aux règles de la concurrence », explique-t-on auprès du ministère des affaires économiques et générales (MAEG). Ce dernier expose, en effet, que si le refus de vente est reconnu comme étant une infraction, chaque commerçant est libre par ailleurs d’acheter les produits qu’il veut. Par conséquent, «on ne peut pas reprocher aux magasins Marjane de ne pas vouloir acheter l’huile en question».

Cela étant, lors d’une réunion tenue lundi 5 mars, le ministère a demandé aux enquêteurs d’approfondir leurs recherches autant que possible avant de rendre un verdict définitif. Lors de cette séance de travail, il a été également question des investigations concernant la plasturgie. Une enquête lancée sur la base de correspondances et de doléances de certains opérateurs accusant à demi-mot la filiale du groupe Chaâbi, la SNEP, seule fabricant de PVC au Maroc, d’abus de position dominante. Mais là aussi, et à en croire des sources au MAEG, les enquêteurs n’ont pas abouti à grand-chose. «Dans ce cas non plus, nous n’avons pas pu établir clairement que la SNEP a abusé de sa position dominante». Et tout comme pour le premier cas, il a été demandé aux enquêteurs de creuser davantage pour établir ou non l’infraction présumée. Ils disposeront de quelques semaines pour revisiter les industriels s’il le faut et surtout pour refaire leurs calculs sur la base des documents financiers qu’ils ont pu collecter.

Mais que ce soit dans le cas de la plasturgie ou de la distribution, au ministère, l’on affirme qu’ «il n’y a aucun parti pris pour quiconque» et que le seul objectif est «de faire appliquer la loi et de la faire savoir». Et tout comme cela a été fait pour l’enquête concernant le litige Lesieur-Savola, «les résultats des enquêtes quels qu’ils soient seront rendus publics», promet-on au ministère. Et en attendant, on ne cessera de relever, au passage, un absent de marque : le Conseil de la concurrence qui ne s’est toujours pas réveillé.

Com’ese

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