Affaires
Les banques apportent leur écot au tourisme
Attijariwafa bank et BMCE Bank lancent deux offres avantageuses pour les projets hôteliers.
La Banque populaire et la SGMB devraient suivre.
Attijariwafa Bank met en place une ligne d’un milliard de DH appelée «Crédit Investotel», BMCE Bank lance le «Crédit Azur», sans limitation d’enveloppe. D’autres établissements comme la Banque populaire et la SGMB ont annoncé leur intention de lancer des produits qui s’inscriront dans la même logique. Les banques se sont enfin décidées à soutenir de manière plus ferme la Vision 2010. Les nouveaux produits sont plus adaptés à ce secteur qui se caractérise par une rentabilité de long terme et une forte demande en ressources au cours des premières années suivant le lancement des projets.
Il y a d’abord la durée du crédit, qui peut aller jusqu’à 15 ans chez Attajariwafa bank et même 17 ans chez BMCE Bank, alors que par le passé les crédits destinés à l’hôtellerie étaient accordés pour des durées n’excédant pas dix ans, ce qui alourdissait les charges d’exploitation des établissements.
Un différé de remboursement qui peut aller jusqu’à trois ans
Ensuite, le différé de remboursement est de 2 ou 3 ans, ce qui correspond à la période de construction. Ce faisant, l’hôtelier aura le temps de commencer l’exploitation avant de faire face à ses échéances.
Enfin, un effort a été fait sur les taux d’intérêt qui seront fixes (pour tout ou partie de la période). Ils seront indexés sur les bons à 10 ou 15 ans, majorés d’un montant fixe. Selon le président de la Fédération du tourisme, Jalil Benabbes Tâarji, «des discussions seront entamées avec le GPBM (Groupement professionnel des banques marocaines) pour déterminer au moins une fourchette des taux à appliquer». En plus de ces conditions favorables, les deux banques renoncent à leurs pénalités en cas de remboursement partiel ou total par anticipation. Pour les périodes de crise conjoncturelle auxquelles le secteur du tourisme reste exposé, elles s’engagent à reporter les échéances sur 12 mois, à condition que l’état de crise soit reconnu par le ministère du Tourisme.
Ceci étant, et comme l’explique M’Fadel Lahlaïssi, directeur des investissements à BMCE Bank, les critères d’éligibilité et donc d’appréciation du risque restent les mêmes que dans le cas d’un crédit classique.
Les besoins de financement de la Vision 2010 en 2005 sont estimés à 2 milliards de DH. Avec l’enveloppe d’Attijariwafa bank et les engagements de BMCE-Bank, y compris en devises, on peut dire que le financement ne fait plus défaut. Le reste devrait normalement suivre.
