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L’endettement moyen par ménage atteint 37 900 DH

Ce niveau a doublé sur les dix dernières années à  la faveur de la libéralisation de l’activité bancaire et des politiques publiques en matière de promotion de l’habitat. Le crédit à  l’habitat pèse 63% de cet endettement avec un financement moyen par ménage de 356 000 DH.

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Le montant de l’endettement moyen d’un ménage au Maroc à fin 2013 est de 37 900 DH. Cela représente le double du niveau observé il y a dix ans. La libéralisation de l’activité bancaire et les mutations du cadre réglementaire, conjuguées aux politiques publiques en matière de promotion de l’habitat sont autant de facteurs qui engagent l’endettement des particuliers sur une pente ascendante, explique la Direction de la supervision bancaire (DSB) de Bank Al-Maghrib dans son très attendu rapport sur les établissements de crédit. Notons cependant que 2013 a connu un net ralentissement de la hausse, ce qu’il faut lier selon la DSB à la contraction des dépenses de consommation et d’investissement dans l’actuelle conjoncture défavorable. L’encours des crédits détenus par les ménages n’a en effet progressé l’année passée que de 5% pour ressortir à 269,2 milliards de DH, alors que la croissance moyenne observée durant la dernière décennie pointe à 13,2%.
Le crédit à l’habitat pèse 63% de l’endettement bancaire des ménages, en renforcement de 2 points par rapport à 2012, aux dépens du prêt à la consommation dont la part se contracte à 37%. Pourtant, le nombre de bénéficiaires des crédits à l’habitat a baissé de 6%, à plus de
68 500 nouveaux clients à fin 2013.

93% des nouveaux crédits habitat sont à taux fixe

Plus en détail, le montant moyen du crédit habitat par client est de 356 000 DH, en baisse de 18 000 DH par rapport à 2012. Si l’on fait la distinction entre les prêts encouragés par l’Etat et ceux libres, le montant moyen des premiers est passé de 200 000 à 210 000 DH tandis que celui des seconds a régressé de 30 000 DH pour ressortir à 413 000 DH.
Autre fait notable au niveau du crédit habitat, les financements à taux fixe continuent d’être plébiscités par la clientèle puisque leur part a augmenté d’un point par rapport à 2012, à 93% en termes de production. Cette part n’était encore que de 54% en 2004, ce qui fait dire à la DSB que les emprunteurs font preuve d’une relative prudence vis-à-vis de l’endettement à taux variable, dans un contexte haussier des taux sur les marchés. Notons aussi que le crédit à l’habitat coûte de plus en plus cher pour un nombre grandissant d’emprunteurs puisque les financements dont le taux est compris entre 6 et 8% ont vu leur part progresser de 9 points, à 38%, au détriment de ceux avec un taux d’intérêt compris entre 4 et 6% dont le poids baisse de 62 à 53%.
Pour compléter le profilage des détenteurs de crédits habitat, précisons enfin que les bénéficiaires disposant des revenus les plus élevés captent une part grandissante de financements. En effet, les clients à revenu inférieur à
4 000 DH concentrent 40% des crédits à fin 2013 contre 47% en 2011, alors que la part des personnes ayant un revenu supérieur à 10 000 DH est en hausse, passant de 22% en 2011 à 27% en 2013.

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