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L’élevage camelin, vecteur de développement des provinces du Sud
600 petits éleveurs agriculteurs des trois régions du Sud bénéficieront de l’accompagnement, la sensibilisation et la formation. 70% des populations de ces régions vivent de cette activité.

L’affluence était massive pour cette première étape de la «Caravane Agricole Phosboucraâ 2015» qui a fait escale à Laâyoune. Organisé par le Groupe OCP et la Fondation Phosboucraâ, en partenariat avec le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, l’événement a été placé sous le signe de l’élevage camelin. Selon l’office, quelque 600 petits éleveurs agriculteurs des trois régions du Sud du Maroc seront accompagnés, sensibilisés et formés. Pour les responsables de la Fondation Phosboucraâ, le choix de l’élevage camelin comme thème de la première étape de la caravane est motivé par les spécificités des provinces du Sud. En effet, 70% des populations locales vivent de ce secteur qui représente leur principale source de revenus. De plus, il joue un rôle socio-économique important dans l’économie des zones sahariennes et présahariennes. Les races existantes au Maroc et qualifiées de type «Sahraoui» sont la race «Guerzni», de petite taille et de faible production laitière, la race «Marmouri», de taille moyenne et de bonne production laitière, et la race «Khouari».
Des actions pour redynamiser le Sud et améliorer son attractivité économique et touristique
Selon les statistiques du ministère de l’agriculture, le cheptel national dépasse les 200 000 camelins dont 92% sont concentrés dans les régions Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Pour les petits éleveurs de ces régions, la caravane permettra la vulgarisation des techniques de production agricole performantes et mettra l’accent sur l’alimentation, la santé animale et la conduite de la reproduction du cheptel camelin. Lors de chaque étape, des présentations didactiques sont animées par de experts-agronomes et vétérinaires sous forme de présentations illustrées et d’interaction avec les professionnels du secteur. Elles portent sur la diffusion des bonnes pratiques de conduite des élevages. Ces informations permettront aux petits éleveurs d’améliorer significativement la productivité de leurs élevages et d’augmenter leurs revenus et, enfin de compte, d’améliorer leurs conditions de vie ainsi que leurs familles.
C’est justement un des objectifs majeurs de la Fondation Phosboucraâ. Créée en mai 2014, elle porte l’engagement social et sociétal du Groupe OCP dans les régions du Sud et mène plusieurs actions pour que les richesses qu’elle exploite dans ces régions y soient réinvesties. Bien qu’elles n’abritent que moins de 2% des réserves nationales de phosphate, elles sont loin d’être marginalisées. En effet, la Fondation Phosboucraâ initie des actions de développement agricole, socio-éducatif, de santé ainsi que de conservation et de valorisation des patrimoines culturel, naturel et environnemental des provinces du Sud. In fine, ces actions visent la redynamisation du territoire et l’amélioration de son attractivité économique et touristique.
Notons qu’outre l’étape de Laâyoune, la Caravane Phosboucraa fera escale à Dakhla, le 24 octobre, et à Guelmim, le 1er novembre.
