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L’Ecole des pilotes ferme : des candidats perdent une année scolaire

La décision entre dans le cadre du plan de restructuration de la RAM. Plusieurs candidats n’avaient déposé leur dossier de candidature qu’auprès de cet établissement.

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ENPL Maroc 2011 09 20

Ils sont quelques dizaines d’étudiants qui rêvaient de devenir pilotes de ligne et s’apprêtaient à passer le concours de l’Ecole nationale des pilotes de ligne (ENPL). Certains parmi eux, après avoir suivi durant deux ans les cours de préparation au concours national commun des grandes écoles, ont même pris le risque de postuler uniquement pour le concours de l’ENPL, et ceci malgré le fait que celle-ci n’offrait pas plus de 25 places pour l’année scolaire 2011/2012. Mais, voilà que le 8 août dernier, juste un mois après la date limite de dépôts des dossiers de candidature, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM)  a publié un communiqué succinct annonçant son «regret d’annoncer l’annulation des inscriptions pour l’année scolaire 2011-2012», en raison du plan de rationalisation interne et suite à la réduction de la flotte qui va en résulter.
Une vingtaine de candidats qui avaient déjà déposé leur dossier auprès de RAM Academy ont été informés de la décision directement par e mail. En fait, ces jeunes affirment qu’ils avaient déjà subi les premiers tests psychotechniques, épreuve qui précède l’entretien avec un jury. Ceci pour dire que si RAM, avec les turbulences qu’elle traverse, a le droit d’arrêter les recrutements d’élèves pilotes dont la formation nécessite certes un investissement conséquent, il n’était pas très élégant de la part de ses responsables d’aviser les candidats à la dernière minute.

L’OMDH est saisie

Contactée par nos soins, une source autorisée à la RAM estime qu’elle n’a pas de commentaire à faire à ce sujet, se contentant de nous renvoyer vers le communiqué. Auprès de la RAM on ajoute seulement que généralement les élèves qui sont en prépa passent souvent le concours de plusieurs grandes écoles et non pas une seule. Sauf que les jeunes contactés pensent pour leur part que le métier de pilote de ligne est aussi une vocation et qu’ils ont consacré de longues années à s’y préparer. «Depuis que j’étais toute petite, je rêvais de devenir pilote d’avion», explique Basma qui ne cache pas sa déception. «Je vais retourner suivre les cours de gestion à l’ISCAE, ce qui représente un changement total par rapport à ce que je voulais faire».
A signaler que ces jeunes se sont empressés de créer une page sur Facebook pour solliciter le soutien du public afin que la RAM rétablisse les inscriptions. Une page qui ne semble pas intéresser grand-monde. Ils ont saisi l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) pour que leur cause soit défendue. C’est dire qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer !