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Affaires

Le torchon brûle entre les agents généraux et la Fédération des assureurs

La FMSAR insiste sur le fait qu’elle ne peut discuter les problématiques de la profession avec une multitude d’interlocuteurs. La fédération a invité les agents rassemblés sous la houlette de l’UMAG à  se rapprocher de la FNACAM.

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UMAG assureurs greve 2013 11 04

Les agents généraux peinent à faire entendre leur voix. Ce qui a poussé leur union (UMAG), vendredi 25 octobre, à organiser un sit-in devant le siège de la Fédération des assureurs (FMSAR). Selon eux, la fédération n’a pas donné suite aux différentes doléances exprimées à maintes reprises par la profession. «Le statu quo perdure depuis plus de neuf mois. Aucun signe ne laisse présager une issue prochaine à notre dossier», martèle Jamal Diwany, président de l’UMAG. De son côté, la FMSAR est catégorique. «Nous ne pouvons débattre qu’avec un seul interlocuteur, la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurances (FNACAM). C’est la seule instance qui représente, à nos yeux, les agents et les courtiers du Maroc», affirme une source à la fédération des assureurs. Cette dernière aurait proposé aux agents rassemblés sous la houlette de l’UMAG de se rapprocher des instances de direction de la FNACAM pour former un corps qui regrouperait les deux formations.

La concurrence déloyale et le non-partage des risques sont les principaux points de discorde

Bien que l’UMAG ait saisi la FNACAM par écrit pour un éventuel rapprochement, son comité de direction insiste sur le fait que l’union est plus représentative du tissu des agents, et que la FNACAM compte plus de courtiers que d’agents. «Les problématiques des agents sont tout à fait différentes de celles des courtiers», rappelle le président de l’UMAG qui revendique, en effet, 700 agents adhérents sur les 1600 que compte la profession.

Pour la FMSAR, les méthodes de lobbying à l’image des sit-in et autres ne correspondent pas aux méthodes de travail admises par les acteurs du secteur des assurances. «Mis à part nos réserves sur la forme d’expression que les agents ont choisie, il faut que ces opérateurs sachent que nous agissons dans un cadre réglementaire, et que la discussion des textes de loi ne peut avoir lieu qu’au niveau de la CAO, la Commission administration et organisation», explique une source à la fédération.

Il faut rappeler que les principales doléances des agents ont trait à la concurrence jugée déloyale des bureaux directs, au non-partage des risques entre agents et compagnies, surtout dans un contexte de montée en flèche des impayés, et au déséquilibre des rapports de force entre agents et compagnies.