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Le site de Meknès sera opérationnel en avril 2012 et celui de Berkane en août
Ils serviront aux projets industriels agroalimentaires et seront soit cédés soit loués. Le prix de vente va de 250 à 500 DH le m2 à Meknès. CRI, banques et compagnies d’assurance y ouvriront des représentations.

L ancé en 2008, le programme d’aménagement des agropoles va bon train. Sur les six sites programmés dans le plan, initié et conçu par le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime en coordination avec celui du commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies (MCINET), les deux devant être aménagés à Meknès et Berkane par MedZ, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), seront bientôt livrés.
D’un coût de 559 MDH, Meknès Agropolis, projet pilote situé dans la commune de Sidi Slimane Moul Kifane, sera en principe opérationnel en avril 2012, à l’occasion du prochain Salon de l’agriculture. «L’opération d’éclatement des titres mères est en cours et il est prévu qu’elle s’achève dans les semaines à venir», précise Abdellatif Abbadi, chef de division de l’agrobusiness au ministère de l’agriculture.
La commercialisation de ce site est également avancée. A la mi-septembre, 12 lots d’une superficie totale de 13 hectares ont été attribués sur les 32 demandes examinées par la commission d’attribution présidée par le wali de la région. Cette commission, qui se réunit une fois tous les mois, est appelée à sélectionner les candidats qui vont postuler pour les 212 lots restants, couvrant 130 ha et pour lesquels les opérateurs de la région manifestent un grand intérêt, selon des responsables de cet agropole. Ils peuvent soit acheter, soit louer puisque l’aménageur développeur a construit des bâtiments réservés à cette seconde option.
Le prix de vente oscille en fonction des superficies des lots, entre 250 et 500 DH le m2. «Ce qui est fort intéressant vu la qualité des installations et des services qui sont mis à la disposition des professionnels», souligne M. Abbadi. Notons que l’agropolis de Meknès, comme d’ailleurs tous les autres agropoles prévus dans ce programme, dispose d’une zone d’activités à vocation industrielle, dédiée aux entreprises de production agroalimentaire.
Le projet de Berkane, situé dans la commune de Madagh, a également franchi une étape importante. Les travaux d’aménagement seront achevés en janvier prochain et le site sera opérationnel avant août prochain, selon les responsables du ministère de l’agriculture. En attendant, l’opération de commercialisation est entamée. Elle porte sur 67 lots d’une superficie globale de 95,2 ha (5 000 m2 en moyenne par lot). Le prix du m2 sur ce site est moins élevé que dans l’Agropolis de Meknès.
Un guichet unique dans chaque complexe
Quant au projet de Tadla, d’un coût de 700 MDH, il sera lancé début 2012. Les ministères concernés, intérieur et agriculture, en collaboration avec l’aménageur développeur Onapar, filiale de Sni, s’emploient à résoudre le problème de la libération du foncier. Le fait est que le terrain de 208 ha choisi pour abriter le site a un statut de terrains collectifs exploités par plusieurs bénéficiaires, ce qui retarde la procédure. Cela dit, les négociations sur les frais de dédommagement, engagées récemment sous l’égide du ministère de l’intérieur, pourront débloquer la situation.
Les trois autres complexes prévus dans le Haouz, à Agadir et au Nord seront réalisés entre 2013 et 2014.
Pour l’instant, les concepteurs soulignent que tous les sites seront dotés d’une zone logistique où seront offertes toutes les prestations dédiées au transport international (entrepôts frigorifiques et secs, emballage, entreposage, étiquetage, stations service…). Y seront également aménagées des plates-formes commerciales abritant des marchés de gros pour les fruits, légumes et poissons, des abattoirs, des centres de grande distribution, des magasins de fruits secs et des produits de terroir. Tous les services et procédures relatifs à l’exportation se feront sur place. Un guichet unique permettra d’effectuer toutes les opérations de dédouanement et de contrôle de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et du ministère du commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies (MCINET). Des établissements d’assurance et de banque y seront également implantés, ainsi que des représentations des Centres régionaux d’investissement (CRI). «Cela permettra, entre autres, de faciliter les modalités de création d’entreprises et de fournir des conseils aux investisseurs», souligne le chef de division de l’Agrobusiness.
Par ailleurs, pour améliorer les conditions d’existence dans ces espaces de vie qui accueilleront une communauté importante, les concepteurs du projet ont prévu des restaurants et des hôtels.
Et dans le souci de renforcer la compétitivité du secteur agroalimentaire, un pôle de recherche et développement, de formation et de contrôle de qualité sera édifié dans chaque agropole.
