Affaires
Le Service économique de l’ambassade de France promeut la mixité en entreprise
D’après une étude de McKinsey, la part de femmes dans les comités exécutifs d’entreprise est de 5% en Afrique. La part de femmes cadres d’entreprises est de 29% et 36% des promotions leur sont accordées.
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Service économique régional (SER) de l’ambassade de France au Maroc et les femmes conseillères du commerce extérieur de la France (11 femmes sur 40 conseillers au Maroc) ont organisé, le 2 mars à Rabat, la 7e édition de la rencontre annuelle entre représentants d’entreprises françaises et marocaines. Le principe de ces rencontres est de réunir des femmes chefs d’entreprises (ou cadres dirigeantes), aussi bien françaises que marocaines, pour débattre de thématiques relatives aux femmes dans l’entreprise et tenter de déboucher sur des propositions concrètes. La rencontre de cette année a pour thème: «La mixité, levier de performance dans l’entreprise». Son objectif est de mettre en évidence la corrélation entre, d’une part, les performances financières, et, d’autre part, la mixité et le taux élevé de femmes à des postes de responsabilité. De même qu’une partie de la rencontre a été consacrée au monitoring comme «outil d’aide à la progression des femmes dans l’entreprise».
Lors de la rencontre, les grandes lignes du rapport McKinsey, intitulé «Matter Women», et qui porte sur la représentation des femmes aux postes de responsabilité, ont été présentées. D’après les résultats de cette étude, la part de femmes dans les comités exécutifs d’entreprise est de 5% en Afrique. La part de femmes cadres d’entreprises est, quant à elle, de 29%. En outre, 36% des promotions, au sein des entreprises, vont aux femmes.
Un fonds pour soutenir l’accès des femmes à des postes de responsabilité
Commentant ces chiffres, Marie-Cécile Tardieu, chef du SER à l’ambassade de France au Maroc, a fait remarquer qu’«en ce qui concerne la situation des femmes, l’Afrique ne fait pas l’exception et les chiffres présentés ne sont pas très éloignés de ceux du reste du monde». Et de reconnaître qu’il y a des disparités importantes entre l’Afrique du Nord et l’Afrique australe et entre le Nord et le Sud de l’Europe.
La rencontre a également été marquée par des témoignages de femmes occupant des postes de responsabilité au sein d’entreprises marocaines. Il s’agit notamment de Samia Kabbaj, secrétaire générale de Centrale Danone, de Leila Mamou, présidente du directoire de Wafasalaf, ainsi que de Mouna Fassi Daoudi, directrice générale de Sodexo Maroc. L’action de l’ambassade de France au Maroc s’inscrit dans le cadre de la stratégie «Genre et développement» lancée en 2013 par le ministère français des affaires étrangères. La finalité de cette stratégie est de promouvoir l’égalité homme-femme, ainsi que l’autonomisation socio-économique des femmes. Par ailleurs, le ministère a mis en place le Fonds Femmes d’avenir en Méditerranée. Il s’agit d’un fonds de solidarité prioritaire (FSP) destiné à soutenir l’accès des femmes, au niveau de la région, à des postes de responsabilité dans la sphère publique.