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Le renforcement des fondations de la Mosquée Hassan II reprendra à l’été 2005
Les études seront finalisées à fin 2004, la préparation du chantier débutera en avril prochain.
Le coût des réparations reste pour le moment inconnu.
Le problème qui a affecté une partie des fondations de la Mosquée Hassan II de Casablanca, en 2002, ne semble pas encore avoir été résolu de manière définitive. Les travaux de renforcement des fondations exposées à la mer, et qui ont été touchées par des phénomènes de rouille, reprendront au cours de l’été prochain. Des études techniques sont actuellement en cours en vue d’arrêter la solution d’intervention la plus appropriée. Les résultats de ces études sont attendus pour la fin de l’année 2004. La préparation du chantier débutera donc en avril prochain, pour un démarrage des travaux pendant l’été 2005. Le choix de cette période est dicté par la faiblesse de la houle, qui devrait faciliter l’intervention des équipes en mer.
Des bureaux nationaux d’ingénierie comme le LPEE ou Ingema conduisent ces études en collaboration avec des experts internationaux. Bien entendu «ces études sont entreprises avec la coopération du constructeur, Bouygues», précise Abderrahman Laghrida, directeur de l’administration de la Mosquée Hassan II.
Les études permettront de définir la technique de maintenance la plus appropriée. Plusieurs solutions sont envisageables. Il s’agit, entre autres, d’utiliser des cathodes parcourues de courants électriques en vue de rendre la structure métallique insérée dans les piliers insensible à la rouille. Il est également question de renforcer le béton armé desdits piliers en les recouvrant d’un béton spécifique inaltérable.
Il est clair qu’à ce stade du projet, le coût n’est pas encore fixé. Il en est de même, d’après M. Laghrida, de la procédure qui sera poursuivie : appel d’offres ou mise en place d’un accord de partenariat avec Bouygues. En effet, ce dernier avait déjà manifesté son intérêt à suivre cet ouvrage, qui constitue pour lui une référence. Reste probablement à déterminer les conditions de son intervention.
A rappeler que, déjà, le groupe Bouygues avait opéré, en avril dernier, les premiers travaux de consolidation des structures agressées par la mer. Cela, sachant que, selon M. Laghrida, la sécurité de l’édifice n’est aucunement menacée.
Toutefois, l’ensemble des intervenants s’accorde sur le fait qu’un ouvrage comme la Mosquée Hassan II nécessite un suivi continu pour surveiller son vieillissement ou ses réactions par rapport à son environnement naturel. Il convient donc de renforcer son budget annuel de maintenance et de gestion, qui est actuellement de 44 millions de DH, constitué des dotations du ministère de l’Intérieur et des recettes des visites touristiques, d’un montant de 12 millions de DH. Ce budget assure la maintenance courante, mais ne permet pas les interventions sur la structure elle-même.
