Affaires
Le recensement de septembre 2004 coûtera 500 MDH
67 000 agents, 4 000 véhicules et 3 000 tonnes de papier seront nécessaires.
Tous les aspects de la démographie, de l’instruction et de la scolarisation, l’activité économique, les conditions d’habitation ainsi que les types de constructions seront étudiés.

Les préparatifs du recensement général de la population et de l’habitat vont bon train. Devant se dérouler du 3 au 20 septembre 2004, il fera l’objet, dès le mois de mars, d’une large campagne de communication. «C’est dans une quinzaine de jours que sera connue l’agence qui prendra en charge la campagne de communication. Nous sommes actuellement en consultation avec les dix agences qui sont en lice pour ce marché», indique Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au Plan. Cette campagne de communication vise la sensibilisation des Marocains à l’importance ainsi qu’aux objectifs de cette opération de recensement.
D’ores et déjà une bonne partie des préparatifs techniques du recensement est au point. Les questionnaires sont élaborés, les moyens sont inventoriés et le schéma d’organisation finalisé. Environ 3000 tonnes de papier ont été consommées pour l’élaboration des questionnaires.
En plus des enseignants, on fera appel aux agents et cadres des collectivités locales
Cette opération qui nécessitera une enveloppe de 500 MDH, mobilisera 67 000 personnes. Si les quatre recensements antérieurs ont été menés par les enseignants, pour cette cinquième édition on fera appel, en plus des enseignants, aux agents et aux cadres des collectivités locales ainsi qu’aux étudiants des grandes écoles, rodés aux techniques d’enquête.
Pour ce qui est du dispositif matériel, les besoins en voitures sont estimés à 4 000 véhicules. Le Haut commissariat au plan procède actuellement au recensement des disponibilités de l’administration. Mais si le parc de l’administration n’est pas suffisant, on procédera à la location de véhicules et de taxis. On envisage aussi de demander aux agents d’utiliser leurs propres véhicules en contrepartie d’une indemnisation. Un texte attendu pour les jours à venir devra fixer cette indemnisation ainsi que la rémunération des agents de recensement.
Réalisé, comme toutes les autres opérations du genre, au cours du mois de septembre, le recensement 2004 présente toutefois des particularités par rapport aux précédents. Ahmed Lahlimi les résume ainsi : «Il permettra la collecte d’une plus large information qui fera l’objet, cette fois-ci, d’une exploitation et d’un traitement informatique par lecture optique. Le système d’information géographique se fera par numérisation et il y aura également la scannérisation du questionnaire».
Un outil pour mieux cadrer la politique sociale
Tous les moyens techniques pour un traitement infaillible de l’information collectée seront donc mis à contribution en vue d’établir une radioscopie de la population. Radioscopie qui permettra à son tour de définir les réformes attendues par les populations rurales et urbaines en matière de santé, d’éducation, d’emploi, d’habitat, d’urbanisation et de développement rural. C’est pourquoi, les questionnaires ratissent large et plusieurs thèmes sont abordés. On citera à titre d’exemple tous les aspects de la démographie (la structure de la population, la fécondité, la mortalité ou encore la migration), de l’instruction et de la scolarisation, l’activité économique, les conditions d’habitation ainsi que les types d’habitat. Et toutes les informations recueillies permettront, selon le Haut commissariat au plan, aussi bien au gouvernement qu’aux opérateurs privés, d’avoir une visibilité et de déployer leurs activités en tenant compte des réalités marocaines
