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Le RCAR absorbera avant fin juin les caisses internes de retraite de toutes les régies d’eau et d’électricité
Les régies de Marrakech et d’Agadir ont récemment suivi la voie ouverte par Lydec en 2003. Les onze autres migreront dans les semaines à venir. Au total, ce sont 9 000 agents en activité et 4 000 pensionnés qui seront concernés.

D’ici le 30 juin, le Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) absorbera la totalité des 14 caisses internes de retraite des régies d’eau et d’électricité du Royaume. Après la Lydec (en 2003), les régies de Marrakech et Agadir ont externalisé au cours des premiers mois de l’année leurs caisses au RCAR. Suivront les 11 régies restantes, entre autres Fès, Oujda, Safi, Kénitra et Tanger. Le transfert des caisses de ces 13 régies concerne 9 000 agents en activité et 4 000 pensionnés.
L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse sur le thème «Gestion des fonds de retraite : Réalité et perspectives», organisée par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), maison mère du RCAR, le 29 mai à Rabat. Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur la situation des caisses internes de retraite au Maroc. Depuis 2002, le RCAR a hérité des caisses des grands établissements publics dont l’Office national des chemins de fer (ONCF), la Régie des Tabacs, Lydec, l’ex-Office d’exploitation des ports (ODEP) et le groupe OCP.
Des succursales seront ouvertes dans plusieurs villes
La CDG veut aller plus en avant et ambitionne, dans le cadre de son plan stratégique Oufoq 2015, de «contribuer fortement à la modernisation de la prévoyance sociale au Maroc, d’accompagner les pouvoirs publics pour relever le défi de l’extension de la couverture sociale et devenir le gestionnaire de référence des fonds de prévoyance et régimes de retraite dans la région Afrique et Moyen-Orient», annonce son DG Anass Houir Alami. Dans le même esprit, elle envisage d’ouvrir des succursales dans plusieurs villes du Royaume, à commencer par Casablanca et Marrakech.
En ce qui concerne son programme d’extension lancé à la fin de l’année 2011, la caisse s’est décidée à concevoir et à préparer la gestion technique, administrative et financière d’un régime 2e pilier au profit des travailleurs indépendants estimés, à l’heure actuelle, entre 5 et 6 millions de personnes.
Pour ce qui est du développement de l’activité retraite, elle est aussi en train de mettre en place ce qu’elle appelle une «usine retraite» qui devrait constituer une plateforme de gestion optimale et moderne se caractérisant par des processus métiers génériques optimisés et dématérialisés.
Il s’agit du «concept zéro papier», un système d’information permettant d’intégrer tout type de régime, quelle que soit sa conception ou sa complexité, un système de gestion de la relation client offrant une large gamme de e-services, ainsi qu’un dispositif de pilotage pour mesurer, analyser et améliorer la performance.
