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Le Plan Maroc Vert poursuit sa bonne marche

Plusieurs filières ont enregistré une augmentation sensible de leur production. Les opérateurs semblent s’être appropriés le Plan puisque ce sont eux qui sont venus faire les présentations d’avancement des réalisations.

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Plan Maroc Vert 2014 03 28

Les professionnels de l’agriculture sont venus en grand nombre à la réunion annuelle du comité gouvernement/professionnels de suivi des contrats programmes filières lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert, tenue le 19 mars à Skhirat. Cette année, on aura remarqué une nouveauté : contrairement à ce qui se fait souvent dans ce genre de rencontres, ce ne sont pas les officiels qui ont présenté les réalisations mais les opérateurs eux-mêmes en la personne des représentants des différentes filières. C’est la preuve que le secteur privé s’est bel et bien approprié le Plan Maroc Vert. Depuis le début de la mise en œuvre du plan, le gouvernement et les professionnels du secteur ont conclu, entre 2008 et 2013, dix-huit contrats programmes visant le développement et la mise à niveau des principales filières agricoles, dont 13 végétales et 5 animales. Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, qui a présidé la réunion, considère que «la plupart de filières ont enregistré des résultats très positifs grâce, d’une part, à l’implication et au dynamisme des professionnels et, d’autre part, au soutien de l’Etat qui a constitué un moyen d’incitation fondamental». Plusieurs filières ont, en effet, réalisé des progrès de taille, notamment en termes de production. C’est ainsi que la filière sucrière a connu une augmentation de 46% entre 2012 et 2013 et que la production de la filière des agrumes est passée de 1,46 à 2,2 millions de tonnes au cours de la même période.

Lors de cette rencontre, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance de la valorisation et de la commercialisation face aux effets de la mondialisation et aux exigences croissantes des consommateurs en termes de qualité. A ce titre, une des priorités est de réorganiser les marchés de gros pour les filières végétales, ainsi que des marchés à bestiaux et des abattoirs pour les filières animales.

Priorité à la transformation et à la commercialisation

Le ministère de l’agriculture a également finalisé avec les professionnels de 9 filières (céréalière, arboricole, avicole…) des arrêtés fixant les niveaux minimums de représentativité exigés pour les organisations professionnelles composant les interprofessions. Ces arrêtés sont, à l’heure actuelle, au ministère du commerce et de l’industrie. La rencontre fut aussi l’occasion pour les opérateurs de mettre en avant l’une de leurs principales revendications, à savoir «la création d’un encadrement juridique sous forme de loi-cadre ou de loi d’orientation agricole qui serait le garant de la pérennisation du Plan Maroc Vert».

Au-delà du cadre légal, le constat partagé est que l’aval de la plupart des filières agricoles est relativement bien organisé, tandis que l’amont productif souffre d’une insuffisance d’organisation des producteurs en associations nationales structurées et actives. Afin de remédier à cette situation, des démarches ont été entamées pour certaines filières, en vue d’activer l’organisation des agriculteurs au sein d’associations régionales représentatives, lesquelles seront fédérées au sein d’une association nationale. Le processus vient d’être achevé pour ce qui est de la filière oléicole dont l’association nationale a vu le jour en décembre dernier. La même démarche sera prochainement adoptée pour la filière céréalière. Enfin, d’autres questions, telles que l’économie d’eau, ou encore l’irrigation et le dessalement ont été abordées au cours de cette réunion. C’est ainsi que l’Etat prendra en charge 80% des investissements relatifs à la mise en place d’une unité de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de Chtouka-Aït Baha.