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Le Maroc à l’abri des grands risques globaux durant les dix prochaines années
Le conflit entre à‰tats avec un impact régional est considéré comme le premier risque global en termes de probabilité. Le Royaume ne serait pas suffisamment préparé pour affronter le risque aux crises de l’eau.

Le Maroc ne serait pas exposé à des risques globaux majeurs sur la décennie prochaine. C’est l’un des constats qui ressortent du dernier rapport 2015 sur les risques globaux du Forum économique mondial. Par risque global, les rédacteurs du Global Risk Report entendent un évènement (ou une condition) incertain qui, s’il se produit, peut avoir un très fort impact négatif sur plusieurs pays ou secteurs d’activité dans les dix ans à venir. Selon cette 10ème édition du rapport, le risque de conflit international constitue la plus grande menace pour la stabilité du monde dans les dix prochaines années.
La publication, qui propose chaque année à des experts d’évaluer les principaux risques globaux en termes de probabilité et d’impact potentiel pour les dix années à venir, désigne le conflit entre États avec des conséquences régionales comme le premier risque global en termes de probabilité et le quatrième en termes d’impact. En termes de probabilité, ce risque est placé devant les événements climatiques extrêmes, l’échec des systèmes de gouvernance nationaux, l’effondrement ou la crise des États et le taux de chômage ou de sous-emploi structurel élevé. Bien qu’il soit à l’abri de ces risques, le Royaume, à l’instar de plusieurs pays nord-africains, ne serait pas suffisamment préparé pour affronter le risque d’instabilité sociale et celui inhérent aux crises de l’eau.
Accroissement des risques géopolitiques
Les quelque 900 experts ayant participé à l’enquête ont précisément cité les crises de l’eau comme le plus grand risque auquel le monde sera confronté. Outre ce risque et le conflit entre États, les autres périls importants en termes d’impact sont la propagation rapide et massive de maladies infectieuses, les armes de destruction massive et l’incapacité à s’adapter au changement climatique.
En tenant compte des 28 problèmes risques globaux recensés et regroupés en cinq catégories (économie, environnement, géopolitique, société et technologie), 2015 se pose comme une année où les problèmes géopolitiques, grand absent du classement ces cinq dernières années, reviennent en force.
Le paysage des risques de 2015 montre également que des préoccupations persistent quant à la capacité des Etats à résoudre les problèmes sociétaux les plus urgents, souvent exacerbés par les risques économiques, environnementaux et géopolitiques. En effet, les deux risques avec le plus important impact potentiel sont des risques sociétaux.
Il faut souligner également la présence de risques environnementaux plus nombreux que les risques économiques à la tête du classement. Cela est dû à l’évaluation négative des experts, réaffirmée avec encore plus de vigueur, concernant la préparation à relever certains défis, comme les événements climatiques extrêmes et le changement climatique.
