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Affaires

Le groupe Kenzi reprend en gérance libre l’hôtel Semiramis de Marrakech

Le contrat signé avec le CIH, propriétaire des murs, entre en vigueur en janvier 2006.
La banque encaissera un loyer annuel de 8 MDH.

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Le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) poursuit la restructuration de son portefeuille de participations dont plusieurs lignes ont été acquises par conversion de créances en souffrance. Ainsi, après avoir racheté en 2004, suite à une procédure judiciaire contre les débiteurs défaillants (un Marocain et un Libanais), la totalité des actions de la société Wafa Hôtel, qui détenait les murs de l’hôtel Semiramis, à Marrakech, pour 65 MDH, la banque revoit les conditions d’exploitation de cette unité classée 5 étoiles par le gestionnaire Kenzi Hotels, un des premiers opérateurs hôteliers marocains avec 10 hôtels totalisant 1 585 chambres. En effet, le groupe présidé par Abdellatif Kabbaj, dont l’actuel contrat, conclu avec l’ex-maître des lieux, arrive à échéance à fin 2005, reprendra l’hôtel Semiramis en gérance libre à partir de janvier 2006 contre un loyer annuel de 7 à 8 MDH (selon la rentabilité opérationnelle réalisée).

L’hôtel sera fermé pendant deux mois pour rénovation
Mais cette fois, le propriétaire a été invité à mettre la main à la poche pour investir dans la restauration de son unité dont l’infrastructure devenait, de l’avis des spécialistes, incompatible avec sa catégorie. Dans le cadre de l’accord conclu, l’hôtel sera fermé pendant deux mois pour la construction d’un centre de remise en forme et la rénovation des 185 chambres et suites, de la réception ainsi que des restaurants et bars.

Grâce à cet effort financier et à la révision du partenariat avec l’exploitant, le CIH espère mieux rentabiliser son investissement dans Wafa Hôtel, avant un désengagement programmé dans quelques années.
Rappelons que la banque avait cédé en 2004 à son actionnaire de référence, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour un montant de 146 MDH, plusieurs de ses participations, dont CMKD (détenteur de la chaîne Farah), Sonadac et Autoroutes du Maroc (ADM). Ce processus de désengagement, qui devra se poursuivre graduellement jusqu’à cession quasi complète du portefeuille, évalué à fin 2004 à près de 320 MDH, est naturel pour un établissement qui vise à allouer les ressources mobilisées, à travers le recouvrement de ses créances en souffrance (près de 10 milliards de DH) et l’augmentation de capital en cours de 1,85 milliard de DH, au remboursement de sa dette obligataire onéreuse et au financement de son redéploiement vers le marché des particuliers.