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Le groupe Chaabi vend le terrain de 170 ha qui devait accueillir la cité Ibn Khaldoune à Casablanca
Un groupe marocain a déboursé 1.3 milliard de DH pour acheter le terrain de 170 ha situé non loin de la route Tit Mellil-Médiouna. Cette opération a permis au groupe Chaabi de réduire ses dettes à l’égard de BMCE Bank.
Chaabi Lil Iskane, filiale de Ynna Holding (groupe Chaabi) spécialisée dans l’immobilier, vient de vendre un terrain de 170 ha situé aux abords de la route reliant Tit-Mellil à Médiouna à un grand groupe marocain. Le montant de la transaction est de près de 1,3 milliard de DH. L’opération est en partie financée par BMCE Bank.
Sur cette assiette foncière située en plein périmètre urbain de Casablanca, le groupe Chaabi envisageait de construire sur 42 ha quelque 21 000 logements en trois tranches. Il s’agissait d’une ville intégrée de 8 000 logements sociaux en R+4, 1 200 appartements moyen standing en R+5, 7 500 logements résidentiels en R+4, 4 140 logements haut standing en R+7 et 160 villas (Voir Article : Ibn Khaldoune City : un méga projet de 9,5 milliards de DH à Casablanca.). Le projet comprend également un hypermarché Asswak Assalam, un hôtel, une université, une dizaine d’écoles primaires, quatre collèges, trois lycées et une trentaine d’équipements collectifs (hammams, fours, boulangeries, crèches …). Le montant de l’investissement était de 9,5 milliards de DH, terrain compris.
Les travaux devaient commencer en fin 2011
La concrétisation de ce projet dénommé Cité Ibn Khaldoune devait commencer en fin 2011. Mais des problèmes financiers et le poids d’une dette colossale, notamment auprès de BMCE Bank, qui commençait à peser sur les comptes alors que les ventes se sont ralenties sur plusieurs programmes résidentiels du groupe, sont passés par là. Au passage, la banque du groupe Benjelloun, qui a structuré et financé l’opération, s’en tire également à bon compte car, en étant un des premiers bailleurs de fonds du vendeur, elle recouvre ainsi une créance importante et jugule le risque d’un provisionnement important et importun par ces temps de disette (exercice 2011 difficile et envolée du coût du risque en 2012). Quant à l’acheteur, un autre grand groupe marocain, connu dans l’industrie et la distribution de produits alimentaires et l’immobilier, selon nos sources, il récupère un projet d’envergure qui ne manquera pas de donner une forte impulsion à son pôle immobilier. Respectera-t-il les échéances initialement assignées au projet ou bien en repoussera-t-il l’exécution ? Affaire à suivre.