Affaires
Le groupe Caractères se réorganise et enrichit la liste de ses publications
Modèle de gouvernance amélioré et optimisation des ressources pour soutenir les objectifs de croissance.
Développement, contrôle de gestion, conseil éditorial…,
des fonctions/organes nouveaux sont créés.
L’étude a été élaborée par Accenture.
Le cabinet Mazars aura en charge la stratégie d’accompagnement.
Conseil éditorial, direction du developpement, contrôle de gestion et pilotage ou encore mutualisation des fonctions, c’est une première dans la presse écrite nationale. 16 ans après sa création, le groupe Caractères, qui éditait jusque-là cinq titres de presse leaders dans leur créneau, entame une réorganisation profonde en vue de se mettre aux standards internationaux en la matière, tout en élargissant la panoplie de ses publications. Depuis début mai, l’hebdomadaire La Nouvelle Tribune a rejoint le groupe.
Il aura fallu plus de quatre mois de travail, dirigé par le cabinet Accenture, référence mondiale dans le domaine du conseil et des dizaines d’heures de réunion avec le top-management et les cadres du groupe pour arriver à définir les contours d’un organigramme cible qui tienne compte à la fois de la spécificité du métier et des contraintes propres à toute organisation : optimisation des ressources, meilleure rentabilité.
L’indépendance rédactionnelle : principe sacro-saint Le résultat, axé autour d’un modèle de gouvernance
inédit, est une organisation permettant de soutenir les objectifs de croissance du groupe tout en respectant le sacro-saint principe du cloisonnement strict entre rédaction et commercial.
Il faut en effet savoir que, depuis sa création, le groupe Caractères s’est efforcé, au sein de chacun des titres qu’il édite, d’appliquer les principes universellement reconnus de l’éthique journalistique, en particulier le respect du lectorat, des sources et des faits, l’indépendance éditoriale ainsi que le respect de la vie privée.
La nouvelle organisation s’attachera donc à maintenir, sinon renforcer cet état d’esprit tout en optimisant la gestion des ressources. C’est dans cette optique que l’organigramme cible prévoit le regroupement ainsi que la mutualisation de trois fonctions. Ainsi, les ventes d’espaces publicitaires de l’ensemble des titres du groupe seront coiffées par une régie ad hoc, au sein de laquelle deux directeurs officieront. L’un pour la relation avec les agences de pub, l’autre pour les annonceurs directs mais également le hors-média.
Deuxième champ de mutualisation, la diffusion. La mise en commun des ressources humaines et logistiques donnera lieu, en effet, à une meilleure réactivité dans le ciblage ainsi que le réglage, a posteriori, des ventes en kiosque. Dans le même ordre d’idées, les abonnements devraient profiter d’une gestion plus efficiente sans compter les diverses possibilités d’offres packagées.
Enfin, troisième champ de mutualisation, celui de la fonction administrative et financière. Une démarche de bon sens, sachant que, déjà , les magazines du groupe opéraient dans cette logique sous la bannière de «Communication économique».
Parallèlement à cette optimisation, l’effort a également été axé sur le contrôle et le développement. Il s’agit en fait de nouvelles fonctions créées. D’une part, une direction du contrôle de gestion et du pilotage qui aura pour tâche de pourvoir les décideurs en différents tableaux de bord et autres indicateurs en vue de maintenir le bon cap.
D’autre part, la direction du développement, non moins stratégique, devra, elle, se pencher sur l’évolution des titres du groupe et prospecter de nouvelles niches de croissance. C’est ce qui justifie l’existence de trois services en son sein : primo celui du marketing, véritable cheville ouvrière destinée à alimenter les différents responsables en études sur le lectorat, la notoriété des titres et les perceptions. Ce service devra, par ailleurs, gérer la communication interne et externe du groupe. Secundo, le service événementiel. Figurant déjà dans le cadre du schéma actuel, il se verra doté de moyens renforcés pour prendre en charge, non seulement les différentes manifestations actuelles, à l’instar de «Caftan» (Femmes du Maroc), «Jellabas» (Nissa min Al Maghrib), «Maroc Design» (Maisons du Maroc) ou encore les «Asset Management Trophy» (La Vie éco), mais également les événements futurs qui ne manqueront pas de s’ajouter. Enfin, tertio, le groupe se dote d’un service export à qui incombera la responsabilité d’étudier et de proposer des projets de diffusion des titres à l’international.
Trois valeurs qui restent immuables
Pour rester dans le chapitre des nouveautés, on n’omettra pas de signaler la mise en place d’un conseil éditorial. Organe consultatif, au sein duquel siègent les directeurs de publication, de rédaction, ainsi que les rédacteurs en chef, il sera un espace de débat, de critique et d’enrichissement intellectuel pour les uns et les autres.
En conclusion, il s’agit, sans nul doute, d’un chantier aussi ambitieux que lourd à gérer, surtout que la mise en place définitive des différents fonctions et organes devrait intervenir d’ici la mi-juillet. Pour mener à bien ce changement, le groupe Caractères se fera accompagner par un prestataire externe, le cabinet Mazars.
Dernier point, si le groupe change, évolue vers de meilleures pratiques, une gouvernance améliorée, ses valeurs, elles, restent immuables. Elles ont pour noms «fidélité à la valeur du travail», «parité entre femmes et hommes» et «concurrence loyale».
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Pôle «Féminins» : Aà¯cha Sakhri
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Le président
Youssef Guennoun
Diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Lyon, il a passé deux ans en tant qu’auditeur financier senior chez Ernst & Young à Paris avant de rejoindre le groupe Akwa en 1997. Administrateur de Caractères depuis 1999. Depuis 2001, il était directeur du pôle TMT (presse, télécoms…) et participations. M. Guennoun est âgé de 35 ans.
Le directeur administratif& financier
Afifa Dassouli
Maîtrise en gestion et DESS de gestion financière de l’université de Paris I.
Enseignante à l’ISCAE, elle est fondatrice avec Fahd Yata de «La Nouvelle tribune». Elle est également membre du directoire d’IPE SA, société éditrice du journal.
Le directeur annonceurs directs & hors médias
Karima Zid
Diplômée en sciences éco, elle intègre «L’Economiste» en 1991, en tant que directeur de clientèle. En 1997, elle rejoint Caractères en tant que responsable commercial puis, deux ans plus tard, devient directeur commercial.
Le directeur agences de publicité
Youssef Lotfi Senhadji
Diplômé de l’ESESG, il intègre l’agence Mosaïk en 1999, en tant que chef de projet, puis directeur de clientèle. En 2002, il rejoint «La Vie éco» en tant que directeur commercial et marketing. M. Senhadji a 31 ans.