Affaires
Le groupe américain Jordache remonte 31 MDH de sa filiale JRA Morocco
Son capital social a été ramené à 3,4 MDH seulement.
La trésorerie dégagée permet au groupe
de financer partiellement ses investissements consentis au Maroc en 2008.

Le groupe américain de textile Jordache, connu pour sa célèbre marque éponyme de jean’s haut de gamme, remonte 30,6 MDH de sa filiale JRA Morocco. En effet, cette entité qui dispose de deux unités de production à Casablanca, vient d’opérer une réduction de capital non motivée par des pertes en ramenant celui-ci de 34 MDH à 3,4 MDH par voie de remboursement d’actions.
Cette opération permet à la maison mère de mettre la main sur la trésorerie excédentaire de sa principale filiale marocaine. Celle-ci qui a été créée en 1990 est considérée comme l’une des plus grandes unités de fabrication de jean’s au Maghreb, avec une capacité de production annuelle dépassant les 4,5 millions de pièces et une intégration totale, du design à l’emballage en passant par le délavage, la couture et le contrôle par ordinateur.
Une délocalisation du Mexique vers le Maroc
La trésorerie ainsi remontée vient en partie financer l’effort d’investissement consenti en 2008 par le groupe new yorkais appartenant à la famille Nakash pour délocaliser au Maroc une usine installée jusqu’alors au Mexique et qui employait 2 000 salariés.
Une délocalisation qui avait érigé le Maroc au rang de maillon principal du dispositif de production du groupe Jordache implanté, par ailleurs, au Kenya, en Madagascar, en Jordanie et aux Iles Maurice. Il faut dire qu’après la création et l’extension de JRA Morocco, dont les deux usines s’étendent sur une superficie couverte cumulée de 40 000 m2, le groupe avait mis sur les rails également une deuxième filiale, Blue Star, dont la production est complètement tournée vers la sous-traitance pour compte de clients notamment européens telles Next, Zara, Pull & Bear, Levi’s et Bershka.
Selon les dirigeants du groupe américain, l’accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis a favorisé la montée en puissance des filiales marocaines dans la mesure où près de la moitié de leur production est destinée au marché nord-américain.
