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Le français Life’Valley construit une résidence médicalisée à  Marrakech

Un site de 40 ha comprenant une clinique, une résidence et un campus universitaire.
Le groupe français est spécialisé dans les résidences
dédiées.

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Le concept de «résidence médicalisée» commence à se développer au Maroc. En effet, après quelques tentatives éparses et peu structurées de la part de certains médecins-entrepreneurs marocains, c’est au tour de groupes européens connus dans le domaine de s’y mettre. Ainsi, le français Life’Valley qui opère sur différents types de résidences avec services comme les résidences d’affaires (à travers sa filiale Appart’Valley), les résidences pour étudiants (Sun’Valley), les résidences de services (Blue’Valley) et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Eternity’Valley), a décidé de réaliser un premier projet au Maroc. Et c’est précisément à Marrakech que le groupe hexagonal, créé en 1999, compte construire, sur un site de 40 hectares, une clinique, une résidence médicalisée, un campus universitaire et un centre de réhabilitation fonctionnelle.

Cet ambitieux projet, dont le coût est estimé à plusieurs centaines de millions de DH, sera réalisé avec des partenaires locaux. Ce qui est en phase avec la stratégie de développement à l’international du groupe, notamment en Chine où une joint-venture (China’Valley) a été créée, en 2006, en partenariat avec le chinois Tongren, avec un plan d’investissement de 236 millions d’euros sur 10 ans.

Life’Valley qui exploite, en France, dix résidences médicalisées, compte intéresser une clientèle âgée soucieuse de joindre l’utile à l’agréable lors de ses séjours de soins, de convalescence ou de simple contrôle médical. Outre l’impact favorable sur l’emploi, notamment qualifié (la création d’un lit en résidence médicalisée génère deux emplois en moyenne), ce nouveau créneau ne manquera pas de tirer à la hausse la rentrée moyenne en devises par touriste pour notre pays, dans la mesure où il génère des dépenses nettement plus élevées que celles du tourisme de masse.

D’ailleurs, le groupe d’impulsion économique franco-marocain (GIEFM), créé en 2006 et co-présidé par Mustapha Bakkoury, directeur général de la CDG, et Jean René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi, avait insisté lors de sa dernière réunion à Paris sur la nécessité de défricher de nouvelles pistes pour le tourisme marocain, dont les résidences médicalisées mais aussi les résidences de retraite «délocalisées». Mais certains problèmes telles les incitations fiscales (comme celles qui existent en France pour l’investissement dans cet immobilier spécifique) ou encore la formation en nombre suffisant du personnel soignant sont autant de préalables à résoudre pour que ce créneau devienne un véritable vecteur de développement pour la Vision 2020 du tourisme marocain.