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Affaires

Le dossier des TO nationaux dans l’impasse

Les professionnels ne veulent pas faire d’efforts sur les prix

Manque de lieux d’hébergement adaptés aux besoins des nationaux.

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C’est au mois de décembre dernier que trois soumissionnaires avaient été retenus suite à  l’appel d’offres lancé par le ministère du Tourisme pour l’émergence de tour-opérateurs (TO) nationaux. Il s’agit d’Atlas Voyages, Holidays Services et Manzah Diafa-Mobilephone. Depuis… on n’arrête pas de négocier et la dernière réunion, qui s’est tenue lundi 8 mai 2006, n’a toujours pas permis de trouver un terrain d’entente. Les prétendants ont été invités, encore une fois, à  revoir leur copie, notamment pour ce qui est des tarifs à  appliquer pour les packages destinés aux nationaux. Selon une source proche du dossier, «les soumissionnaires n’ont pas fourni suffisamment d’efforts pour proposer des tarifs acceptables, c’est-à -dire à  la portée des bourses marocaines moyennes». Toujours est-il que sur ce dossier, et c’est l’évidence même, on n’arrive pas à  faire avancer les choses, et ce pour une raison simple : il n’y a pas encore au Maroc assez d’offres en lits, dans des lieux d’hébergement adaptés aux habitudes des touristes nationaux, pour tirer les prix vers le bas et permettre ainsi aux agences de voyages de concevoir des packages abordables.

En d’autres termes, l’hôtellerie classique et les agences de voyages ne jouent pas, ou ne peuvent pas jouer le jeu, et préfèrent traiter directement avec les nationaux qui en ont les moyens. On en veut pour preuve les opérations «Kounouz Biladi», imaginées dans la même optique, mais dont le succès reste à  prouver et ce pour les mêmes raisons. En tout cas, s’agissant de la naissance de TO pour le tourisme, il semble, selon l’expression d’un professionnel, qu’on «a voulu placer la charrue avant les bÅ“ufs». En d’autres termes, explique-t-il, «tant que la loi sur l’immobilier locatif à  vocation touristique n’a pas vu le jour, tant qu’on a pas encore construit des villages de vacances pour les nationaux, c’est la loi de l’offre et de la demande, et donc la rentabilité, qui priment». «Pourquoi donc, suggère-t-il, ne pas inciter, en l’état actuel des choses, les organismes qui ont des COS ( Centres d’Å“uvres sociales) à  les commercialiser par le biais des agences de voyages puisqu’ils sont vides pendant une grande partie de l’année ?» Quitte à  ce qu’ils payent aussi les impôts et taxes au même titre que les hôtels.

A cela, il faut ajouter un problème de programmation des vacances scolaires qui coà¯ncident souvent avec les vacances en France, principal marché émetteur pour le tourisme national.
Tout compte fait, le touriste intérieur est le bienvenu mais en basse saison, et on ne peut infléchir cette tendance par l’émergence de TO nationaux. Car le reste doit suivre…Y compris le pouvoir d’achat.

L’offre de lieux d’hébergement adaptés à  la demande des nationaux est insuffisante pour tirer les prix vers le bas.

Com’ese

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